Sur fond de dette publique abyssale, de montée dramatique du chômage, de désindustrialisation et de délocalisations massives, d’immigration non européenne à haut débit, d’insécurité en hausse, de soumission accrue de nos « élites » à l’oligarchie atlanto-bruxelloise, la France continue de glisser inexorablement vers l’abîme.
Et ce gouvernement de gauche de prendre les Français pour de sombres crétins. À l’image hier du ministre du Travail, François Rebsamen, parlant de « vrai succès » pour qualifier le fiasco de la « Conférence sociale », dont la deuxième journée a pourtant été marquée par le boycott de trois syndicats ( CGT, FO Solidaires et la FSU). Centrales syndicales aussi peu représentatives des travailleurs français que ce gouvernement l’est des intérêts de notre peuple.
Pendant ce temps l’UMP se fait seppuku en déballant au grand jour à ses adhérents arnaqués ses haines recuites, les turpitudes des uns ou des autres –du salaire mirobolant de la girouette sarkozyste Geoffroy Didier aux pratiques des Fillon, Juppé en passant par les billets d’avion de Mme Copé.
Hier les médias se félicitaient de ce que le Conseil d’État, arguant de l’entrée en vigueur de la loi du 17 mai 2013 autorisant le mariage des couples homosexuels, ait ordonné aux autorités françaises de délivrer un visa sous 24 heures à un Sénégalais vivant au Maroc, pour qu’il puisse se marier samedi à son conjoint français.
Lors de l’audience mardi, le pourtant très laxiste ministère de l’Intérieur a justifié son refus de visa, mettant en avant des doutes sur « la sincérité de l’union du requérant et de son compagnon », notamment en raison de la différence d’âge (35 ans d’écart) entre les deux hommes. Le ministère de l’Intérieur a évoqué également les « antécédents migratoires » (sic) du jeune Sénégalais. Mais pourquoi s’embarrasser avec ce genre de détails ? Le Conseil d’État est bien décidé à faire plaisir à Pierre Bergé, Najat Vallaud-Belkacem, aux lobbies vivant grassement de la « lutte contre les discriminations », bref à ne pas gâcher la fête planétaire qui s’annonce. A savoir une montée en puissance d’une immigration se justifiant au nom de l’idéologie homosexualiste qui viendra renforcer l’immigration familiale, et autres mariages blancs « traditionnels »…
Une décision qui en toute logique à été certainement saluée par les Femen, alors que neuf d’entre elles, défendues par Me Michaël Ghnassia, comparaissaient devant la justice mercredi pour les profanations commises le 12 février 2013 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Trois surveillants étaient aussi poursuivis pour violence puisqu’une des Femen a eu une dent cassée. Un autre procès s’ouvrira vendredi pour « exhibition sexuelle » dans l’église de la Madeleine, le 20 décembre 2013. Pour les exactions commises à Notre-Dame, une simple amende 1500 euros a été requise contre elles. Une somme symbolique, manifestant une vraie mansuétude, à comparer avec ce que la « justice » exige des hommes et de femmes qui enfreignent les législations liberticides du type de la loi Fabius-Gassot visant à limiter la liberté d’expression, à museler les « dissidents » à la pensée unique. Pour ne rien dire de la grosse matraque judiciaire qui ne manque jamais de s’abattre avec la plus grande sévérité à l’encontre des nationaux ou nationalistes dans l’exercice de leur militantisme « de rue ».
Toujours dans le cadre de la « lutte contre les discriminations », et ici plus spécifiquement au nom de « l’antiracisme », le Conseil d’État saisi par l’association Maison des Potes (un sous bidule de SOS racisme), le MoDem Sciences Po et David Van der Vlist, a demandé à l’État de publier le décret sur la loi du cv anonyme pour les entreprises de plus de 50 salariés, votée en 2006. Il s’agissait d’une des mesures de cette loi « sur l’égalité des chances » souhaitée par Jacques Chirac. Si l’anonymat des cv a effectivement pour but principal de faciliter l’accès à l’emploi des postulants d’origine non européenne, l’étude commandée par Pole emploi portant sur un millier d’entreprises et menée entre novembre 2009 et novembre 2010 par le Centre de recherche en économie et statistiques (CREST), avait indiqué des résultats pour le moins mitigés. En effet, notait Les Échos le 16 août 2011, il ressortait de celle-ci que « le cv anonyme (…) a tendance à diminuer les chances des candidats issus de l’immigration, avec une chance sur 22 seulement de décrocher un entretien, contre une chance sur 10 lorsque le CV n’est pas anonyme ! Un résultat surprenant, qui pourrait s’expliquer par la difficulté des recruteurs à appréhender certaines lacunes du CV du fait de l’état civil : l’anonymisation empêcherait de relativiser des signaux jugés défavorables, comme un diplôme moins prestigieux. Les chercheurs du CREST avaient au final jugé que « la généralisation du CV anonyme ne semble pas se justifier ».
Le Monde (édition du 5 septembre 2011), notait aussi que « lorsque le cv d’un candidat issu de l’immigration est rendu anonyme, ses probabilités de convocation à un entretien d’embauche sont plus faibles, parce qu’il subit de plein fouet les carences de son parcours professionnel. » Une étude qui démontrait donc l’absence de considérations « racistes » de la part des employeurs-recruteurs. Pour autant, le quotidien indiquait encore que « toutes les études disponibles (en France, mais aussi dans bien d’autres économies occidentales) montrent que la probabilité d’embauche est inférieure de 30% à 40% pour un candidat dont le nom est à consonance étrangère ». Doit-on en déduire que certaines entreprises appliqueraient alors une forme empirique, instinctive, de préférence nationale à l’embauche, basée uniquement sur le patronyme et/ou l’apparence physique ? Plus largement , comme le soulignait hier Élisabeth Lévy sur l’antenne de RTL dans l’émission « On refait le Monde », peut-on légitimement obliger des gens qui ne s’aiment pas à travailler ensemble ? Elle répondait par la négative à cette question. Bref est-il loisible de penser que l’on pourra demain par exemple contraindre un employeur arabe ayant des préjugés à embaucher un employé juif ou vice-versa ?
Bruno Gollnisch a déjà eu l’occasion de pointer le racisme à rebours (inconscient ?) qui anime les partisans du cv anonyme. Pour les grandes consciences du Système UMPS, il faut croire qu’un Français issu de l’immigration serait fatalement un sous-capable qui a besoin d’être aidé par des mesures particulières, puisque sa motivation, ses seuls talents et compétences seraient incapables de le faire accéder au poste auquel il peut prétendre. Une vision paternaliste, post ou néo-colonialiste disent certains, qui passent de plus en plus mal chez leurs (anciens) électeurs…