Suite aux défaites militaires de son armée et après l’instauration d’un cessez-le-feu le 19 septembre, Petro Porochenko a proposé un plan de paix aux habitants du Donbass, prévoyant la mise en place d’un statut spécial pour les régions rebelles.
Le plan du président ukrainien offre aux séparatistes une amnistie sous conditions, la prise en main du budget et de l’économie de leurs territoires, la création de leur propre force de police, la désignation par eux-même de leurs juges et procureurs, la langue russe comme première langue officielle et l’organisation d’élections législatives le 26 octobre et locales (districts, conseils municipaux, conseils de villages) le 7 décembre.
Le parlement de Kiev a modifié la Constitution le 16 septembre afin de permettre la faisabilité de ce projet, largement plus favorable à la rébellion que la première version de juin dernier.
Cependant, forts de leurs succès, les séparatistes ont répondu aux autorités de Kiev par l’annonce de la tenue d’élections présidentielles et législatives le 2 novembre dans les régions russophones de Donetsk et de Lougansk comme l’a annoncé le premier ministre de la République populaire de Donetsk (RPD), Alexandre Zakhartchenko et le président du conseil suprême de la République de Lougansk, Alexeï Kariakine.
Dépourvu de toutes capacités de négociation, le président ukrainien est condamné à prendre acte des décisions des représentants des populations des zones rebelles. Sur le terrain, la zone démilitarisée de 30 kilomètres le long d’une la ligne de front de 230 km, prévoyant le retrait des chars et des pièces d’artillerie lourde, se met en place.
Ailleurs, la trêve est respectée, sauf à Donetsk où l’aéroport, occupé par les troupes de Kiev, est l’objet d’affrontements quotidiens.