Dans l’entretien accordé à Silvia Cattori, M. Jacob Cohen revient sur l’ouvrage « Le printemps des sayanim », que tout citoyen qui s’intéresse aux affaires de son pays devrait lire. Il s’agit de l’activité de renseignement, de désinformation et de propagande de la part de citoyens de confession juive, au service d’un État tiers, Israël. Nos autorités peuvent-elles continuer d’ignorer cette activité et son impact crucial sur la politique et l’opinion publique dans nos pays ?
Silvia Cattori : C’est avec intérêt et beaucoup de plaisir que j’ai lu Le printemps des Sayanim [1]. Raconter par le biais du roman ce qui est véridique, est-ce pour vous une manière de prendre de la distance ?
Jacob Cohen : J’ai conscience de certaines réalités et de certaines manipulations ; je ressens le besoin de les faire passer, de démystifier certaines choses. Et je raconte mieux dans la forme romanesque. Les personnages sont mieux campés.
Silvia Cattori : Fondé sur des faits et des personnages réels, ponctué d’évènements qui ont marqué l’actualité durant plusieurs décennies et que la désinformation a travestis, votre ouvrage en dévoile les coulisses. N’est-ce pas une mise à nu de ce que les divers pouvoirs nous cachent ?
Jacob Cohen : Tout à fait. J’ai l’opportunité de suivre l’actualité dans les médias favorables à Israël, et je cherche à en donner les clés. On connaît par exemple l’émission « Rire contre le racisme » [2] lancée par l’UEJF (Union des étudiants juifs de France) et ses complices de SOS Racisme [3]. Une initiative a priori sympathique, sauf qu’elle a été montée pour contrer les sorties humoristiques de Dieudonné [4]. Le message sous-jacent et qui passait dans les médias judéo-sionistes était : « On peut rigoler sans revenir aux questions compliquées de l’occupation et la colonisation israéliennes ».
Silvia Cattori : Vous mettez en perspective des évènements que tout un chacun peut avoir effleurés sans en avoir peut-être saisi toutes les facettes. À commencer par les manœuvres de ceux qui s’attachent à montrer l’occupant israélien sous un angle favorable ?
Jacob Cohen : Oui, tout à fait. Une partie de mon travail consiste à aller chercher des informations sur les sites judéo-sionistes. Pour comprendre comment ils présentent les choses et les font avancer. C’est ainsi que j’arrive à mettre en lumière les intentions véritables des acteurs politiques.
Silvia Cattori : Au travers de Youssef, un personnage fort attachant, on suit l’action de gens facilement reconnaissables, comme BHL que vous appelez MST. On croit comprendre que Youssef, arabe d’origine marocaine, c’est vous ? Incarne-t-il à vos yeux l’insoumission de l’Arabe colonisé face au mépris du dominant israélien ?
Jacob Cohen : Oui, c’est la trajectoire qui a été un peu la mienne au sein du Grand Orient. Youssef se bat contre la loge judéo-sioniste qui bénéficie de la complaisance des dirigeants de l’Obédience. Il y a toujours eu dans toute société, surtout en conflit, des francs tireurs, je n’ose pas dire des justiciers. Des gens qui résistent, il y en a en Israël, il y en a partout, dans tous les milieux ; chacun à sa manière essaie de se battre contre l’injustice ou contre l’imposition d’une idéologie dominante.
Silvia Cattori : Trois mots reviennent fréquemment dans votre roman : sayanim, paix, et antisémitisme. C’est autour des sayanim que se déroule toute l’intrigue. Au travers de personnages connus, faciles à identifier, vous nous rendez attentifs au fait qu’il y a parmi nous des gens insoupçonnés qui collaborent avec le Mossad. Et que le fait qu’ils travaillent pour un pays étranger est accepté. Pourquoi est-il important pour vous de les exposer ?
Jacob Cohen : Lorsqu’on combat l’idéologie sioniste et ses forfaits, il est important de mettre en lumière la façon dont ils agissent. D’abord pour comprendre, et ensuite pour pouvoir les contrer, ne pas se laisser abuser par leur propagande.
Silvia Cattori : L’existence des sayanim était pratiquement inconnue avant la parution de votre ouvrage. N’êtes-vous pas le premier auteur français à donner corps à une réalité méconnue faisant ainsi entrer ce terme dans le vocabulaire ?
Jacob Cohen : Quand j’ai lu des livres sur le Mossad et que j’ai découvert l’existence des sayanim, je tombais des nues. Ce qui est extraordinaire - et je l’ai dit ailleurs - c’est qu’en France il y a probablement quelques milliers de sayanim et ce mot n’a jamais été prononcé. Quand j’ai découvert cette réalité, j’ai voulu lui donner une certaine épaisseur. J’ai tenu à le mettre en titre. Je pense que j’ai été le premier à utiliser ce mot en France. Alors que, dans les pays anglo-saxons, c’est un terme qui est assez courant. Je suis assez content aujourd’hui parce que le mot sayanim est presque entré dans le langage courant sur le web. Il y a beaucoup de gens qui utilisent maintenant ce terme de sayanim comme un nom commun.
Silvia Cattori : Un sayan est-il pour autant un agent du Mossad ?
Jacob Cohen : Non pas du tout. Les sayanim ne sont pas des agents du Mossad. Ce sont des gens qui ont leur vie normale. Ils sont écrivains, journalistes, directeurs d’hotel ou d’une agence immobilière, etc. Les agents du Mossad peuvent avoir un jour besoin d’un coup de main, que ce soit pour espionner, ou pour orchestrer une manipulation médiatique, par exemple la campagne autour de Gilad Shalit, une merveille en termes de propagande.
Silvia Cattori : Sont-ils devenus des informateurs, des espions au service du Mossad à leur insu ? Ou savent-ils qui sont réellement ceux qui leurs demandent des services ?
Jacob Cohen : Ils collaborent volontairement avec le Mossad. En général, ils appartiennent à des organisations judéo-sionistes totalement dévouées à Israël, comme le Bnaï Brit, une espèce de franc-maçonnerie internationale juive qui compte 500 000 membres dans le monde. Ils sont plutôt fiers d’apporter leur contribution.
Silvia Cattori : Comment agissent-ils concrètement ?
Jacob Cohen : Prenons le cas de Gilad Shalit. Comment se fait-il qu’un caporal d’une armée d’occupation, enlevé par le Hamas, dont le père est un petit fonctionnaire sans moyens, comment se fait-il que du jour au lendemain il devient une personnalité internationale ? Comment se fait-il que ce père soit invité à plusieurs reprises par Sarkozy, par Obama, par le Pape, par le secrétaire général de l’ONU, par Merkel ? Cela est le travail des sayanim. C’est le réseau des sayanim qui organise tout cela. Voilà un exemple qui montre à quoi peuvent servir les sayanim.
Silvia Cattori : En quoi le mot paix prête-t-il à discussion selon vous ? Israël n’est-il pas intéressé par la paix ?
Jacob Cohen : Les Israéliens sont très forts quand il s’agit du mot paix. Pour ceux qui ne connaissent pas la mentalité israélienne. Quand je vais en Israël je lis les journaux, je connais un peu l’hébreu, je discute. La musique israélienne par exemple ; on chante toujours la paix, quand la paix sera là…on fait vivre les gens dans l’illusion de la paix. C’est une manière de faire croire aux gens qu’on est dans la recherche de la paix : si seulement on avait un partenaire, fiable, sérieux, si seulement on pouvait faire confiance. Le mot paix fait partie intégrante du vocabulaire sioniste de manière obsessionnelle. Mais c’est totalement illusoire.
Silvia Cattori : En quoi la promesse d’un État palestinien est-elle suspecte à vos yeux ?
Jacob Cohen : C’est un slogan creux. Tout le monde parle d’un État palestinien. Même Georges W. Bush avait déclaré qu’il y aurait un État palestinien avant 2005. Puis avant 2008. C’est tout un vocabulaire qui sert à faire croire que l’objectif est à portée de main, alors qu’il n’en est rien, car la colonisation se poursuit et la Palestine se réduit à vue d’œil.
Silvia Cattori : Ne faites-vous pas partie d’associations de défense des droits des Palestiniens, qui pourtant y croient ?
Jacob Cohen : La seule association dont je suis membre est l’UJFP (Union Juive Française pour la paix). Je pense que de nombreux militants, à l’UJFP ou ailleurs, croient de moins en moins à la perspective d’un État palestinien. Personnellement, je pense que la solution qui s’imposera, avec violence certainement, sera un État unique.
Silvia Cattori : L’UJFP parlons-en ! À notre connaissance ses responsables n’ont aucun scrupule à se servir de l’anathème de l’antisémitisme de manière à exclure des gens tout à fait honorables ! Ils sont à l’origine de la campagne menée aujourd’hui contre le jazzman Gilad Atzmon [5] suite à la publication de son livre « The Wandering Who ? ». Comment réagissez-vous à cela ?
Jacob Cohen : Je ne connais Atzmon que depuis très peu. Son éditeur m’a envoyé son livre que j’ai apprécié. J’en ai même écrit une recension élogieuse. Bien que je me sente visé par sa critique des « juifs antisionistes qui restent juifs ». J’ai été surpris par la violence des débats. Je regrette beaucoup ces accusations d’antisémitisme. D’autant qu’elles sont généralement l’œuvre des judéo-sionistes qui veulent empêcher ainsi toute critique d’Israël. C’est ce qui est arrivé à Günter Grass, prix Nobel de littérature : on le traite d’antisémite. Je trouve cela lamentable. Cela dit, je ne suis pas responsable des positions de l’UJFP en tant que telle.
Silvia Cattori : Votre roman traduit très bien le climat d’intimidation et de suspicion que fait régner cet anathème de l’antisémitisme. D’une manière différente, ne dites-vous pas un peu la même chose qu’Atzmon ? Lui, s’appuie sur des concepts ; vous sur ce que vous observez au jour le jour. Ne mettez-vous pas en question un certain comportement identitaire et son impact sur la scène politique ?
Jacob Cohen : Je me différencie en cela des positions d’Atzmon. J’ai une identité juive qui est le produit de plusieurs éléments historiques, culturels, liturgiques, traditionalistes, et je ne tiens pas à m’en défaire sans raison.
Silvia Cattori : Votre personnage exprime la crainte d’être accusé d’antisémitisme et déplore la difficulté qu’il a à dire ce qu’il pense. L’usage de cette accusation n’est-elle pas une escroquerie ?
Jacob Cohen : Ah, tout à fait. Les Israéliens, les sionistes, les organisations judéo-sionistes de par le monde ont trouvé cette parade. J’ai trouvé dans le livre d’Israël Shahak [6] que, en 1973 déjà, un journal britannique a été accusé d’être antisémite parce qu’il critiquait l’occupation israélienne. Ils ont trouvé un argument extraordinaire. Une excellente méthode pour contrer les critiques et leur imposer le silence. Cette accusation a marché longtemps mais elle fait de moins en moins peur. D’ailleurs les Israéliens - ou les judéo-sionistes comme j’aime les appeler - utilisent moins l’accusation d’antisémitisme. Ce sont des exagérations qui finissent par devenir inopérantes. Ils ont trouvé une autre parade : ils parlent de « délégitimation » d’Israël. Ils disent : ils veulent délégitimer Israël, dire qu’Israël n’a pas le droit d’exister, délégitimer l’État. C’est une autre façon de dissuader les critiques. Pascal Boniface a écrit un livre : Est-il permis de critiquer Israël ? De plus en plus de personnalités disent : cela suffit ces amalgames.
Silvia Cattori : Youssef, le protagoniste de votre livre, porte un regard sévère sur ces manifestations qui ont pour but d’établir une symétrie entre l’oppresseur et l’occupé. L’intrigue qui se noue autour d’un match de football est éclairante. Est-elle réelle ?
Jacob Cohen : L’histoire du match de football est tout à fait vraie. J’ai suivi comment les médias en avaient parlé. J’ai imaginé ce qui s’était dit dans le bureau du chef des sayanim, les raisons véritables pour lesquelles on avait monté cette opération de propagande. Il faut donner l’illusion qu’on fait des choses pour faciliter la compréhension entre les peuples. Seulement pendant ce temps-là, la colonisation se poursuit implacablement.
Silvia Cattori : Mme Leila Shahid [7] était-elle sur le lieu du match ?
Jacob Cohen : J’ai imaginé qu’elle devait être là. Si elle n’était pas à ce match elle a dû participer à d’autres manifestations de ce genre. C’est la liberté du romancier. Je surfe sur la réalité. L’essentiel est de créer l’atmosphère. Leila Shahid comme Dalil Boubaker, etc…on les met dans des situations très difficiles. Ils sont obligés de participer à ce genre de manifestations soi-disant « de paix » ; s’ils ne le faisaient pas on leur dirait : vous êtes contre la paix.
Silvia Cattori : Vous êtes indulgent à leur égard. Leila Shahid, par exemple, ne se plie-t-elle pas aux désidératas contre nature d’autorités qui, à Ramallah comme à Paris, collaborent avec l’occupant israélien ?
Jacob Cohen : Laïla Soudry, [Leila Shahid] dans mon roman, s’interroge beaucoup sur sa fonction et sur le rôle qu’on lui fait jouer. Rappelez-vous la scène pendant les hymnes. Ceci dit, de manière générale, dans mes articles, je suis très critique vis-à-vis des « Kollabos » comme je les appelle. Je viens de publier une chronique dans mon blog [8] sur la visite de Salam Fayyad à Benyamin Netanyahou et intitulée : « Le vassal palestinien rencontre son maître et saigneur sioniste ».
Silvia Cattori : Les Palestiniens qui de facto collaborent avec l’occupant israélien sont très courtisés en France, et pas uniquement par les sayanim…
Jacob Cohen : Tout à fait. Dalil Boubaker, et plus récemment l’imam de Drancy Shalgoumi, sont devenus les chouchous du CRIF et du pouvoir sarkozyste. Malheureusement, il se trouve toujours ce genre de collabos qui trahissent les aspirations des peuples qu’ils sont censés représenter.
Silvia Cattori : Face à l’action de ces sayanim selon vous actifs partout dans le monde, les Palestiniens ne sont-ils pas condamnés à échouer ?
Jacob Cohen : Je ne crois pas. Aujourd’hui, ils ont l’air de n’avoir aucune chance, c’est ce qui pousse les Israéliens à être intransigeants et à se croire intouchables. Mais le rapport de force est en train de s’inverser. Il n’y a pas longtemps, ils étaient célébrés comme la « seule démocratie du Moyen-Orient ». Souvenez-vous de cette période où les Européens allaient dans les kibboutzim. En 1967, alors qu’Israël venait de conquérir des nouveaux territoires palestiniens et le Golan, toute la gauche française est sortie dans la rue pour célébrer Israël. Ce renversement commence à porter ses fruits. Israël devient de plus en plus le paria. Le colonialisme et l’apartheid façonnent désormais l’image d’Israël. L’aventure sioniste aura une fin. D’autant plus que les Israéliens sont tellement sûrs d’eux-mêmes qu’ils rejettent toutes solutions qui pourraient leur permettre de trouver leur place dans la paix. Ils veulent une paix où ils seraient les maîtres absolus.
Silvia Cattori : L’opinion est une chose, la classe politique en est une autre… Quand le Général De Gaulle [9] avait désigné ce « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » cela avait fait scandale. Ne pensez-vous pas qu’aujourd’hui encore tout homme politique qui dirait cela risquerait sa carrière ?
Jacob Cohen : Je ne suis pas d’accord. Les choses évoluent là aussi. Je suis l’actualité au jour le jour. Une délégation parlementaire française a fait une étude sur l’accaparement de l’eau en Cisjordanie par les autorités occupantes. Le rapporteur a intitulé son rapport « L’apartheid d’Israël ». Une chose inimaginable il y a peu. La sensibilisation a évolué. Il y a une réalité que les hommes politiques ne peuvent plus ignorer indéfiniment.
Silvia Cattori : Il demeure que les médias ont ignoré votre livre. N’est-ce pas la preuve que vous touchez à un tabou [10] ?
Jacob Cohen : Il y a eu un mur de silence autour de mon livre. Assez compréhensible s’agissant des médias traditionnels. Mais très peu d’associations progressistes et pro-palestiniennes se sont mobilisées pour le livre. J’étais assez surpris et pas mal déçu.
Silvia Cattori : Votre description de SOS Racisme est très forte. Vous montrez comment ses dirigeants se livrent à des compromissions contre nature avec un groupe marqué par l’idéologie raciste : l’UEJF (Union des étudiants juifs de France). Et avec quelle facilité ce groupe peut les acheter et les instrumentaliser et les conduire à servir les intérêts d’Israël…
Jacob Cohen : SOS Racisme est un cas particulier, quasiment une caricature d’une organisation à majorité arabe et musulmane, créée, financée, contrôlée, manipulée, par les sionistes, c’est-à-dire par l’UEJF. Je ne comprends pas que ceux qui forment sa base, et qui sont en général des étudiants ou des cadres, ne réalisent pas les manipulations dont ils sont l’objet. SOS Racisme n’a jamais dit un mot sur l’occupation sioniste. Vous trouverez son nom toujours accolé à celui de l’UEJF. Ils marchent main dans la main pour la gloire d’Israël.
Silvia Cattori : Vous venez de publier un nouveau roman « Dieu ne repasse pas à Bethléem ». Il traite également de l’actualité au Proche-Orient [11]. Consacrez-vous tout votre temps à l’écriture ?
Jacob Cohen : Je consacre 3 à 4 heures par jour à l’écriture romanesque. Et puis il y a l’engagement politique, principalement sur le web.
Silvia Cattori : « Dieu ne repasse pas à Bethléem », tout comme le Printemps des Sayanim, « semble être davantage un récit, tissé de votre vécu, de vos expériences. Le Moyen-Orient est-il un sujet qui vous préoccupe particulièrement ?
Jacob Cohen : « Dieu ne repasse pas à Bethléem » est l’épopée romancée de Valérie Hoffenberg, présidente de l’American Jewish Committee France, élue de l’UMP et sioniste de choc, nommée par Sarkozy en 2009 « représentante spéciale de la France au Proche-Orient ». Cette Dame a créé la zone industrielle de Bethléem pour soi-disant favoriser le rapprochement israélo-palestinien et contribuer à créer les conditions de paix. Comme je l’ai dit précédemment, c’est le type d’arnaque politique et médiatique pour donner l’illusion d’une marche vers la paix. En réalité, c’est un écran de fumée qui permet à l’occupant sioniste de resserrer son étreinte sur la Cisjordanie en toute impunité.
Le Moyen-Orient me préoccupe particulièrement parce que toute ma famille et une grande partie de ma Communauté marocaines ont été déracinées et implantées sur une terre étrangère et inhospitalière, soumises au racisme ashkénaze et entraînées dans des guerres qui ne les concernaient pas.
Silvia Cattori : Je vous remercie.