Les indignés de la Bastille, comme les indigènes de la République, sont les indigents de la Nation.
Ces indigestes sont indignes même de notre mépris. Les avoir vu là, céans, tous ces malséants vautrés sur leur escalier, dans les degrés zéro de la conscience, suscitait l’irrépressible envie de courir s’engager dans les chaussures à clous pour les essuyer sur leurs indistinctes gueules d’empeigne.
Telle est notre indulgence.
Heureusement que le grimacier polichinelle dans le tiroir du Fouquet’s est entré en campagne électorale. Comme ça, il sollicite encore les suffrages des bons bourgeois, indignés par toutes ces chienlits.
Parce qu’autrement, au temps béni des Ramatouillaye-Dati-Amarra, on aurait ceint les CRS-SS (Serviables-Soubrettes), de tabliers bleus à dentelles, pour qu’ils fassent la navette depuis le café « le Bastille », pour apporter des rafraichissements aux Zindignés assoiffés de justice et altérés de sang.
De justice métisse et de sang de fâchiste.
Car, nous l’aurons tous notés, le prurit qui démange ces morpions et ces pions est le même syndrome qui gratte l’indigne-à-Sion convenue et stipendiée. Leur programme est celui, bien compris, de la section française de l’internationale humaine (pour reprendre le concept Attalien).
En effet les zindignés pètent leurs plombs durcis :
contre l’appauvrissement de l’uranien énamouré, privé du Droit imprescriptible à la gésine.
contre le Viol conjugal des zépouses qui gémissent sous le poids des Maris marris, depuis la Nuit des temps
pour la mise en ghetto des gens d’E&R, et l’érection d’un Mur de séparation prophylactique autour d’eux
pour la libre cueillette et la vente non faussée des organes internes d’Alain Soral .
Les faces bouc-émissaires, les janissaires des rézos sossios, avec leur « réappropriation de l’espace public » (plutôt que l’expropriation des places privées), telles sont les impasses et les voies de garage de ces gauchistes new-look.
Et voilà pourquoi messieurs vos filles sont si peu muettes.
En réalité ces bobos gogochistes jouent au vieux gauchisme de grand-papa. En Israèl-france tout le monde mime l’ancienne France.
Les maffiosi analphabètes, qui ne sont au pouvoir que pour faire du gros pognon, drapés culturellement de « Zadig et Voltaire » et qui ont éradiqué Voltaire des lycées, imitent les ci-devant grand-bourgeois du temps de l’Académie.
En bas, les petits sujets de ces rois de Babylone, interprétent dans des costumes puant la naphtaline, la même pantomime que leurs grands parents : mai 68 versus de Gaulle ; ces derniers, eux-mêmes, jouaient aux bolchéviks vs Nicolas II.
Ce ramas de jeunes zartisses, étudiants ignares, têtes chercheuses en science sociale, tous ces décroissants chauds et ces froids dévots du pacte de Kyoto, toutes les madame bovériste, faucheuses de mâles-pensants, me font invinciblement songer à leurs géniteurs, les parisiens éclairés qui ont voté comme un seul homme, en 1991, en faveur du traité de Maastricht. Nous leur devons une reconnaissance éternelle pour nous avoir enchaîné dans les fers. Tels leurs rejetons le cul sur les marches de l’Opéra-Bastille, ils s’étaient assis lourdement, en vertu des bons sentiments de gôche, sur les intérêts du peuple travailleur, le vilain nationalisme et les frontières étroites.
N’en doutons pas, le cas échéant, si la Providence l’avait permis, nos zindignés auraient cinglés tous bulletins déployés vers l’échouage hideux du vieux pays dans la bourse du Satyre de l’Hôtel du libre échange, face à la Marine antivoile.
On l’a échappé belle.
En réalité c’est leur être-là qu’ils défendent. Ils n’existeraient tout simplement pas dans un monde ordonné, le monde du travail bien fait, du mérite et de l’instruction. Leur existence historique inepte est conditionnée par la survie artificielle du capitalisme en putréfaction.
Sans l’aide objective de cette petite-bourgeoisie décomposée, le Gros Argent serait impuissant à faire passer ses plans meurtriers.
Là gît l’explication de la conversion feinte de la Droite du fric à la Gôche des valeurs, féministes et antifâchistes. Des valeurs bien cotées en bourse.
Claquemurés dans la bastille mentale de l’aliénation spectaculaire, ces inextinguibles révolutionnaires qui ne mettront jamais le feu à aucune bastille réelle, veulent « refaire le monde », en préfabriqué, avec les matériaux des alter-entrepreneurs consensuels.
Quelle différence avec les manifestants d’Athènes qui proclament sur leur étendard : « Nous ne devons rien, nous ne paierons rien ! »
Les indignes-niais devraient inscrire sur le leur : « nous ne savons rien , nous ne pouvons rien ! »
Félix Niesche