Il y’avait de la lumière, un accueil chaleureux, un regard franc et une folle envie d’en découdre ; alors je suis entré. Nous souhaitions ancrer ClaireYvesAndré sur la bitte de l’impertinence et du talent.
Nous avions décidé de faire rencontrer les mondes les plus opposés, les opinions les moins exposées, de mettre à la disposition des étudiants et parents d’élèves, des idées, des concepts, des visions assez variées afin de les aider à se forger leurs propres opinions.
Je suis entré et j’en suis ressorti deux heures plus tard, avec un matériau solide, percutant, argumenté, vivant, imparfait mais riche sur la société, la banlieue, les femmes, l’éducation, l’université, les hommes et leurs lâchetés, l’époque ...
J’ai toujours apprécié Alain Soral car contrairement à tous ceux qui prennent leur départ à la ligne d’arrivée, il s’est fait tout seul. Beaucoup de mérite et de cran pour s’arracher de ses déterminismes. Un exemple d’abnégation pour ClaireYvesAndré.
L’homme est riche de mille vies, d’une passion assez débordante et communicative. Sa trajectoire et son œuvre poussent au respect.
25.000 exemplaires de son dernier opus, Comprendre l’empire, vendus sans relais médiatique, juste du bouche à claviers et du talent. La pensée est critique et sévère, le tacle toujours viril mais correct. On n’est pas obligé d’aimer, c’est sûr ; encore moins d’être indifférent.
Il y’a beaucoup à prendre, beaucoup à laisser mais il y’a beaucoup à apprendre de ce monsieur. Le mec est juste bêtement bon.
Je vous recommanderai trois classiques ; sociologie du dragueur, Socrate à Saint-Tropez et Vers la féminisation.
Sans doute a-t-il compris, une fois de plus, plus rapidement que les autres, l’intérêt du partage et de la réconciliation entre les communautés. Il nous a ouvert sa mémoire.
Nous sommes contents d’inaugurer notre série d’entretiens Redécouvertes avec un vrai écrivain, un vrai penseur.