Les dinosaures n’avaient ni le sang froid comme les reptiles d’aujourd’hui, ni le sang chaud comme les mammifères et les oiseaux modernes. Ils étaient à une température intermédiaire, conclut une recherche publiée dans la revue américaine Science vendredi.
Pour étudier le métabolisme de ces animaux disparus il y a 65 millions d’années, des chercheurs conduits par John Grady, un biologiste de l’université du Nouveau-Mexique, ont non seulement analysé les anneaux de croissance annuelle des os fossilisés de plusieurs dinosaures, mais aussi l’évolution de leur taille entre la naissance et l’âge adulte. Ils ont comparé ces résultats à une base de données portant sur 400 animaux éteints et vivants.
Les biologistes en ont conclu que le métabolisme des dinosaures se situait entre celui des animaux ectothermes (reptiles), dont la température du corps est seulement engendrée par les échanges thermiques avec l’environnement, et ceux qui sont endothermes. Dans ce cas, la température du corps est générée par un mécanisme interne comme chez les mammifères et les oiseaux.
Animaux mésothermes
Les dinosaures tombaient dans la catégorie intermédiaire, dite mésotherme, plus proche de celle des thons, de certains requins et de la tortue caouanne. Bien que pas entièrement endothermes, ces animaux dépendent d’un mécanisme interne pour générer de la chaleur métabolique afin de maintenir les températures de leur corps tout en étant sujets à d’autres moments aux températures de l’environnement.
Les dinosaures avaient une physiologie qui n’est pas habituelle dans le monde d’aujourd’hui, résument les auteurs.
Selon les auteurs de cette dernière recherche, le fait d’avoir un métabolisme intermédiaire, ni trop rapide ni trop lent, a permis aux dinosaures de devenir beaucoup plus grand que tout autre mammifère et de s’imposer dans l’écosystème.
Les animaux à sang chaud ont un métabolisme qui nécessite de manger beaucoup, les forçant à chasser fréquemment ou à mâcher souvent des plantes s’ils ne sont pas carnivores.