Les Syriens sont appelés à voter aujourd’hui afin d’élire leur nouveau président de la république.
15 millions de citoyens sont attendus aux urnes sous la protection de l’armée et de l’ensemble des forces de l’ordre, placées en alerte maximale afin de sécuriser les 9 601 bureaux de vote et leurs 11 776 urnes dans tous les gouvernorats syriens où le déroulement du scrutin est possible.
- Début des opérations de vote
Le président Bachar al-Assad et son épouse ont voté dans le quartier de Malki, dans le centre de Damas.
- Les époux Assad accomplissant leur devoir civique
Mobilisation importante également parmi 3 millions d’expatriés et de réfugiés : la foule s’est rassemblée très tôt ce matin au Liban, devant les bureaux de vote frontaliers avec la Syrie, d’autres faisant l’aller-retour dans la capitale, via l’aéroport de Damas, comme les ressortissants syriens résidant aux États-Unis, en France, en Allemagne en Belgique ou en Tunisie où le vote a été interdit.
- File d’attente à la frontière libano-syrienne
C’est la première fois que plusieurs candidats peuvent rivaliser afin de prendre la tête du pays : autrefois, seul un plébiscite était organisé afin de prolonger le mandat du président. Outre M. Assad, deux autres candidats : le professeur de l’université de Damas Hassan al-Nouri et le député Maher al-Hajjar briguent la magistrature suprême.
Le Premier ministre syrien, Waël Al-Halqi, a affirmé le caractère historique de cet événement :
« Le bon déroulement de la présidentielle, les victoires de l’armée face aux terroristes et la concrétisation de la réconciliation nationale aident la Syrie à entrer dans une nouvelle étape pour améliorer la situation et reconstruire le pays. »
Des observateurs de plusieurs nations, dont des Iraniens et des Russes, supervisent le scrutin, ces derniers ont souligné, à la mi-journée, la qualité de l’organisation des élections.
- Les observateurs russes salués et portés en triomphe sous les cris de : "Que Dieu protège Abou Ali Poutine"
Les ennemis de la Syrie, ayant échoué à détruire le pays, sont fort décontenancés par la tenue d’élections dans le pays. Ainsi, le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen estime qu’aucun des 28 pays membres de l’Alliance ne reconnaîtra les résultats de cette consultation populaire. Le responsable de l’organisation militaire n’hésite pas à affirmer :
« La présidentielle syrienne est une farce. Elle ne correspond pas aux normes internationales réglementant des élections libres, honnêtes et justes. Je suis convaincu qu’aucun allié ne reconnaîtra les résultats de cette prétendue élection. »
Le perroquet de Washington, Laurent Fabius, a qualifié cette élection de « farce tragique » puis d’ajouter :
« Les Syriens ont le choix entre Bachar et Bachar. C’est n’importe quoi. Un tel personnage ne peut pas être l’avenir de son peuple. C’est méprisable. »
Le scrutin se déroule jusqu’à 19h (heure locale) et est susceptible d’être prolongé de quelques heures, en fonction de la forte affluence.