Chacun sait que le marché de l’Art contemporain d’effondre. Cela n’empêche pas ces femmes, visiblement abandonnées par le talent, d’essayer de pénétrer ce secteur très fermé, que les Américains se sont réservés, au détriment de la France, depuis les années 1950. Nous y reviendrons.
« Interpeller le public sur les discriminations dans les institutions artistiques fortement phallo- et ethno-centrées »
Le talent de ces femmes qui se revendiquent « intellectuellement agressives », réside dans l’agit-prop, pas dans l’art proprement dit. On est là au croisement entre la Femen paumée et l’artiste ratée, à qui il ne reste plus que le bruit (par opposition à la musique) pour exister. Une montée d’un cran dans la vacuité et le renoncement à toute grandeur (d’âme).
Il faut lire ce reportage pour savoir ce qui nous attend, en France : le terrorisme de l’anti-beauté.
Il fait chaud sous les masques de gorilles, mais hors de question de les enlever. L’identité des Guerrilla Girls est l’un des secrets les mieux gardé de l’Histoire. Difficile en effet pour une artiste de dénoncer le sexisme de son milieu sans répercussion sur sa carrière.
En France, leur célébrité est encore à conquérir, mais aux États-Unis les Guerrilla Girls sont des figures incontournables. Lorsqu’elles enfilent leur masque de gorille comme Clark Kent retirerait ses lunettes, elles deviennent les super-women du monde de l’art. Leur mouvement, né en 1985, part d’un constat : la sous-représentation des femmes artistes dans les institutions culturelles.
« Aujourd’hui c’est gênant pour un commissaire d’exposition de n’avoir aucune femme dans sa sélection »
Un combat toujours d’actualité même si, bien sûr, les choses ont évolué : « Aujourd’hui c’est gênant pour un commissaire d’exposition de n’avoir aucune femme dans sa sélection », explique “Frida Kahlo”, une des fondatrices du mouvement composé de 80 membres, toutes artistes. « Avant, lorsque nous allions nous plaindre dans un musée on nous répondait : « Nous n’avons pas de femmes ni de personnes de couleur, tout simplement parce que leur travail n’est pas assez bon ». Plus personne ne nous répond cela aujourd’hui. L’idée générale a été intégrée ».
Tellement intégrée que les Guerrila Girls, qui organisaient des happening dans les musées, des actions directes armées de leurs banderoles, affiches et tracts, sont aujourd’hui les invitées d’honneur des plus grands musées : la Tate, le Palais de Tokyo, le Whitney Museum… « C’est très récent et un peu étrange pour nous, mais cela montre bien que les choses évoluent. Même si tout n’est pas linéaire : c’est un pas en avant, deux pas en arrière, deux pas en avant, un pas en arrière. Nous avons encore besoin de nous mobiliser, nous vivons tou.te.s dans une société patriarcale ».
Ce jeudi 8 septembre c’est à la galerie Michèle Didier, dans le troisième arrondissement de Paris, que leur travail est exposé. Cerise sur le gâteau : le mouvement activiste féministe La Barbe est aussi au rendez-vous.
Lire la suite de l’article sur lesnouvellesnews.fr
Les deux vidéos de présentation suivantes sont en anglais non sous-titré, mais on peut résumer la chose en deux mots : discrimination, sexisme. Il suffit de regarder, pour comprendre :