Les informations concernant le déploiement de moyens d’artillerie français en Irak dans le cadre de l’opération Chammal sont données au compte-gouttes par l’état-major des armées (EMA). Cette semaine, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé que « en ce moment même, des pièces d’artillerie sont installées à proximité de la ligne de front pour fournir un appui précis aux Irakiens », sans donner plus de précision.
Lors du point de presse hebdomadaire du ministère de la Défense, le porte-parole de l’EMA, le colonal Patrick Steiger a précisé deux choses : le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle se déploiera bientôt en Méditerranée orientale et qu’un « groupe d’artillerie » a été déployé en Irak avec des canons CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), sans plus de précision.
« Ces renforts seront opérationnels au début de l’automne. Ils viendront appuyer les forces irakiennes pour la reprise de la ville de Mossoul », le fief irakien de l’État islamique (EI ou Daesh), a expliqué le colonel Steiger.
Le CAESAR, entré en service en 2008, a déjà été déployé au Liban, au Mali et en Afghanistan, où, associé au système de commandement ATLAS (automatisation des tirs et liaisons de l’artillerie sol/sol), il a montré une efficacité redoutable.
Doté d’un canon de 155mm, le CAESAR est extrêmement précis. D’une portée théorique de 38 km, la surface qu’il couvre est 45% supérieure (soit 2 000 km2 de plus) à celle couverte par des canons traditionnels (comme les Tr F1 ou AMX AuF F1). En outre, entre la demande de tir et l’arrivée des obus sur la cible, il ne s’écoule, au plus, que 3 minutes. Et cela, quelles que soient les conditions météorologiques.
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Les explications de deux généraux de l’armée de Terre au camp de manœuvres de Canjuers :