Qu’ont Patrick de Carolis, Laurence Rossignol, et l’armée de terre en commun ? Rien, à part qu’ils sont tous dans UJEF du 7 septembre 2016. Un honneur, si l’on peut dire. Car chaque jour que Dieu fait, il n’y a que trois élus. Qui peuvent retenter leur chance le lendemain. Comment être élu ? Ah, ça c’est un mystère, qu’on ne dévoilera pas.
C’est Carolis qui tire le premier. L’ex-PDG de France Télévisions (2005-2010) sort un livre, Les Ailes intérieures, qui sera sur les étals demain. Aussitôt, ayant reçu les bonnes feuilles (l’éditeur a dû oublier E&R dans ses envois de presse, ou alors l’employé de la Poste préposé aux colis a piqué le bouquin, ce qui arrive de plus en plus), la presse saute sur le morceau de choix, le même pour tous : à l’époque, Nicolas sarkozy a proposé un deal machiavélique à Carolis. Virer Ruquier, Sébastien, Giesbert et Chabot, contre un second mandat de président de FT. Sinon casse-toi pauv’ con. La méthode Sarko.
Un coup qui tombe mal pour le candidat LR, qui a déjà l’affaire Bygmalion au cul. D’ailleurs, à propos de cette affaire, franchement, toute la presse mainstream en fait un plat, roboratif en plus, alors qu’elle ne pèse rien devant les « choix » de Sarkozy en matière de politique extérieure, sans même parler de la « fabrication » des émeutes de 2005, qui ont mené à son élection en 2007.
- Nicolas Sarkozy décore ici Patrick de Carolis de l’Ordre de l’Emmerdeur de 1ère (classe)
L’élimination de Kadhafi, la déstabilisation de la Libye, l’alignement déshonorant sur la politique israélo-américaine, ça n’intéresse pas la majorité de nos confrères. Dommage. Pour ceux qui l’ignorent, Bygmalion c’est l’histoire d’un dépassement de budget de 18M€ dans la campagne UMP de 2012, sous forme de surfacturation de la société en question, en faveur de l’UMP. Rien de bien méchant, par rapport, par exemple, aux commissions touchées par les partis au pouvoir sur les grands contrats d’armement. Et en ce moment, ça palpe, grâce à nos amis « décapiteurs » pétromonarchistes du Golfe.
Pour en revenir à Carolis, on peut ajouter qu’il botte en touche, puisqu’il avait bénéficié de contrats bien juteux de la télé publique au bénéfice de sa société de production. Le mélange public/privé, une grande spécialité française, symbolisée par ces énarques qui passent de l’État à un groupe privé et réciproquement, vendant leur carnet d’adresses sans vergogne. Des serviteurs de Mammon qui se planquent derrière le « bien public », voilà tout. Au fait, la réponse de Carolis au pacte faustien de Sarko ?
« Accepter aurait fragilisé mon second mandat. On ne bâtit pas l’avenir en laissant tomber ses collaborateurs. Surtout qu’ils n’avaient pas démérité. Je préférais ne pas être réélu plutôt que l’être par bassesse. Pourtant, j’ai cru à ma réélection jusqu’au bout, j’étais peut-être le seul ! »
On ne peut empêcher nos larmes de couler. Moralité : Sarko tiendra parole, Carolis giclera, et le tendre Pfimlin prendra sa place. Puis Sarko giclera à son tour, deux ans plus tard. Tout ça pour ça.
L’honneur, c’est important. C’est ce qui peut nous élever, dans les moments les plus durs. Les militaires, qui jouent leur peau sur le terrain (on parle des hommes de base, sous-officiers inclus) le savent. On dit aussi le sens du devoir, ou du sacrifice. Justement, Pierre de Villiers, le général qui a remplacé Puga dans le cœur de François Hollande, a réussi à gratter 418M€ en plus sur le budget militaire cette année, portant la chose à 32 milliards (et 41 en 2020). Alors là, comme toujours, deux écoles : ceux qui vont hurler à la surpuissance du lobby militaro-industriel, et ceux qui vont arguer qu’il faut une défense, en particulier quand la Nation est frappée (et frappe, accessoirement).
Une rallonge (de 2%, fixée par les alliés de l’OTAN en 2014) qui servira entre autres à déployer nos canons Caesar pour la grande offensive de Mossoul. On espère que tout ce fric évitera à nos soldats de s’acheter eux-mêmes leur gilet pare-balles, comme ce fut le cas en Afghanistan. Avis aux nouveaux jeunes défenseurs de la nation...
Il y a une troisième voix, toute petite, qui se demande si l’option 2 ne serait pas reliée à l’option 1. Si toutes ces guerres, ce terrorisme, ne seraient pas l’occasion d’enrichir certains grands groupes de l’armement, qui posséderaient quelques groupes de presse, et ainsi l’opinion publique serait manipulée pour réclamer plus de sécurité, et moins de liberté. Vieux comme le monde, n’est-ce pas. Mais qui a dit que le monde avait changé ?
Tenez, les hommes regardent toujours les femmes dans la rue (un peu moins dans le Marais), et malheureusement, certains se lâchent comme des bêtes. Ils font un peu honte à l’espèce, car normalement, on doit protéger les femmes, censées être plus faibles, et les respecter. C’est là-dessus que la société occidentale a bâti sa force. L’union de l’homme et de la femme, avec l’homme qui protège la femme. Sinon, il n’est pas interdit de draguer, mais il faut le faire avec un certain tact. La main au cul n’est pas de l’ordre de la drague, et d’ailleurs elle déclenche souvent une claque dans la gueule. Mais si la drague n’existait pas, l’humanité aurait disparu depuis longtemps. Alors, la question centrale du XXIe siècle devient : comment approcher la femme sans passer pour un agresseur sexuel ? Tout est affaire d’interprétation, et de technique. On retombe dans le Droit, à qui décidément plus grand chose n’échappe.
Pour notre ministre des Droits de la Femme, du droit des Femmes, ou des Droits des Femmes, les femmes doivent se protéger du machisme, ou de la violence masculine. Elle débarque ce matin sur France Inter avec une stat terrifiante : une femme sur deux change sa tenue à cause du sexisme.
« 40% des femmes rapportent avoir un jour été victime d’une humiliation ou d’une injustice liée à leur sexe. Le même pourcentage a renoncé à fréquenter certains lieux en raison des commentaires et harcèlements qu’elles y affrontaient. »
Quand on voit les Françaises dans la rue (à part les musulmanes ultra), on n’a pas l’impression que les gonzesses répriment tant que ça leur désir de plaire. Ce qui est aussi une forme de (douce) violence, Laurence (Rossignol), sur les mecs qui ont le droit de regarder mais pas de toucher. Une bonne pub in vivo provocante, et il faut savoir se retenir, alors que l’instinct crie : « Vas-y, elle attend que ça ! » Mais ça, c’est pas dans ses tablettes socialistes. Donc Laurence lance une campagne antisexiste de plus, une campagne parrainée, entre autres, par… Julie Gayet.
Roooh, la faute tactique impardonnable ! La maîtresse du président, qui profite bien de son statut, fait partie des 60 parrains (et marraines, pardon) officiels de l’antisexisme d’État. Putain, on croit rêver ! Et la pauv’ Laurence qui doit défendre ça… On compatit, Lolo. On notera la question perfide de Léa Salamé, formée par Elkabbach, sur l’islam, les quartiers, les tenues courtes, elle qui voulait faire péter le décolleté quand elle présentait l’info sur i>Télé… On n’est pas sortis de l’auberge franco-musulmane !