Le « Geneva report » – c’est son nom officiel – est un rapport annuel sur la conjoncture mondiale produit par un panel d’économistes et de financiers venant d’horizons divers. Son millésime 2014, le seizième du genre, vient d’être publié et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il met les points sur les i.
Après avoir compilé et analysé l’ensemble des dettes publiques et privées de tous les grands États de la planète, la conclusion de ce rapport est particulièrement alarmante :
« Contrairement à une idée reçue, depuis la crise de 2008, la dette mondiale n’a cessé de grimper, à un rythme ralenti jusqu’en 2011 puis nettement plus soutenu depuis. Estimée à 165 % du PIB mondial en 2001, la dette mondiale avait déjà bondi à 195 % fin 2008 au plus fort de la crise. Elle s’établit aujourd’hui autour de 215 %. Les cinq premières places sont occupées par le Japon (411 %), la Suède (293 %), le Canada (284 %), le Royaume-Uni (276 %) et les USA (264 %). Vient ensuite la zone euro avec un ratio de 257 % et, divine surprise, la France – où la dette privée est relativement faible — se classe plutôt bien avec 220 %, cela fait tout de même 80.000 euros par foyer fiscal. Les bons élèves sont les BRICS et les autres pays émergents, tous en dessous de 200 %, sauf la Chine (220 %). »