Triste record, le nombre de personnes déracinées en raison des conflits et des crises est le plus élevé qu’il n’a jamais été depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, selon un rapport publié vendredi 20 juin par le Haut-Commissariat pour les Réfugiés de l’ONU(HCR).
Plus de 50 millions de personnes sont actuellement déplacées par la guerre et la violence, dont environ deux tiers dans leur propre pays et un tiers en tant que réfugiés, pour la plupart dans des pays voisins, dit le HCR dans son rapport intitulé War’s human cost.
« L’an dernier seulement, plus de 10 millions de personnes ont été déplacées ; toutes les 15 minutes, une famille était contrainte de prendre la fuite. Le conflit en Syrie a été l’une des principales raisons de cette augmentation massive mais un grand nombre de personnes ont aussi été forcées de se déplacer au Mali ou à la suite de combats survenus récemment en République centrafricaine et au Soudan du Sud », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans son message pour la Journée mondiale des réfugiés, célébrée le jour de la publication du rapport.
« Dans le même temps, de nombreux conflits prolongés sont restés sans solution, ce qui signifie que moins de personnes ont pu réintégrer leurs foyers. Des centaines de milliers de personnes d’Afghanistan, de Colombie, du Myanmar, de République démocratique du Congo, de Somalie et du Soudan continuent de vivre en exil, dont beaucoup depuis plusieurs années, plusieurs décennies, voire plusieurs générations », a ajouté le Secrétaire général.
« En ce 20 juin, Journée mondiale des réfugiés, nous rendons hommage à la force et à la résilience de plus de 50 millions de personnes qui de par le monde ont fui la guerre, la persécution et les violations des droits de l’homme. Renouvelons notre engagement à mettre fin aux conflits armés et à aider les personnes qui ont été contraintes de quitter leurs foyers. Même une seule famille déchirée par la guerre est une famille déchirée de trop », a déclaré Ban Ki-moon.
De son côté, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, John Ashe, a rappelé que la moitié des réfugiés dans le monde sont des enfants ou des mineurs et que de plus en plus souvent les enfants doivent fuir les conflits et les persécutions tout seuls, sans leurs parents.
Beaucoup de pays ont laissé leur porte ouverte à ceux qui viennent y rechercher la sécurité, faisant preuve d’une générosité qui souvent dépasse largement leurs moyens.
« Je demande à tous les États Membres et à nos partenaires de la société civile de faire tout ce qu’ils peuvent pour aider les nations et les communautés qui ont accueilli chez elles les personnes qui n’ont eu d’autre choix que de s’y réfugier », a conclu le Secrétaire général de l’ONU.