Plus de 2 000 immigrés sont arrivés lundi dans trois ports italiens à la suite de la vaste opération internationale effectuée ces jours-ci en Méditerranée pour secourir 25 embarcations chargées de migrants et qui étaient partis de Libye.
Un grand contingent d’environ 1 300 immigrés sont arrivés en début de matinée dans le port de Taranto, dans les Pouilles, à bord du navire militaire Etna, selon les médias.
Ces réfugiés, dont une centaine de femmes et une dizaine de bébés, ont été sauvés dimanche dans le cadre de l’opération de la marine militaire italienne appelée Mare Nostrum, lancée par Rome après deux naufrages tragiques en octobre dernier ayant fait plus de 400 morts. La majorité des réfugiés sont de nationalité syrienne et soudanaise.
Un second contingent de 529 immigrés est arrivé dans la matinée dans la capitale sicilienne, Palerme. Ces réfugiés, dont 120 femmes - une dizaine enceintes - et 19 enfants, se trouvaient à bord du cargo panaméen City of Sidon qui les a recueillis au cours de diverses opérations de secours en Méditerranée.
Àla suite de l’arrivée de milliers de réfugiés ces derniers jours dans les ports italiens, essentiellement en Sicile, les centres d’accueil, dont celui de Palerme, n’ont plus de place, de sorte que les structures religieuses se sont mobilisées pour abriter les nouveaux arrivés.
Une fois les opérations d’identification achevées, les réfugiés seront transportés dans des paroisses et des locaux de la Caritas palermitaine.
Un troisième groupe de 211 immigrés est arrivé dans le port sicilien de Pozzallo, près de Raguse, mais eux aussi seront par la suite transférés dans un autre endroit.
Les marines italienne, maltaise et américaine ont effectué une vaste opération de sauvetage de milliers de migrants ces derniers jours.
Selon Rome, plus de 50 000 migrants ont débarqué depuis le début de l’année en Italie, autant que sur toute l’année passée. Ils ont été 2 200 à arriver à Malte, selon La Valette.
Gil Arias Fernandez, directeur adjoint de Frontex, l’agence européenne chargée de la surveillance des frontières extérieures de l’UE, a reconnu récemment que, depuis la région de Tripoli, "le mouvement va se poursuivre car plusieurs centaines de milliers de migrants sont arrivés dans le pays et veulent le quitter en raison de l’insécurité".