En 2013, les embauches sous contrat à durée déterminée (CDD) ont représenté 83,6% du total des recrutements. Et la durée moyenne des contrats était de... 10 jours.
Avec une croissance morose et une absence de visibilité à moyen terme, les chefs d’entreprise se montrent extrêmement prudents dans leurs politiques de recrutement. Quand on ne sait pas ce que sera le carnet de commandes à six mois ou un an, on évite de recruter en contrat à durée indéterminée (CDI). Alors, pour faire face à un surcroît exceptionnel d’activité ou pour jouer la prudence, on embauche sous contrat à durée déterminée... Conséquence sociale de la crise. C’est exactement ce qui est arrivé en 2013, selon une étude de la Dares (service des statistiques du ministère du Travail) qui montre que le nombre des embauches sous CDD a littéralement explosé cette année-là. Et notamment, les CDD courts.
83,6 % des embauches se font sous CDD
En 2013, dans le secteur concurrentiel, 83,6% des embauches ont été réalisées en CDD, soit une progression de 2,3 points par rapport à 2012. Dans le tertiaire, principal pourvoyeur de ce type de contrat, la part des CDD dans les recrutements atteint même 85,3 %, en hausse également de 2,3 points sur un an.
En revanche, dans l’industrie et la construction, sans doute faute d’activité suffisante, la part des recrutements sous CDD diminue (de respectivement 0,5 et 1 point) pour représenter 67,9 % et 60,6 %.