La députée des Verts (Green Party) Elizabeth May a fait se lever quelques sourcils lorsqu’elle a présenté devant le Parlement canadien une pétition appelant à un examen parlementaire des événements du 11 septembre 2001.
Cela s’est produit hier à la Chambre des représentants, mais n’a été remarqué qu’aujourd’hui. La pétition a été signée par des habitants de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de l’Ontario.
Le bureau de madame May a été prompt à répondre aux questions des journalistes, pour dire que les dirigeants du Green Party ne soutenaient en aucune façon cette pétition. Les députés n’ont pas obligation de présenter des pétitions proposées par leurs électeurs. Mais le bureau de May a rappelé qu’il existait de nombreux points de vue différents dans le pays sur une grande quantité de points, et qu’elle ne voulait pas faire taire les voix de ses électeurs, même si elle n’était pas d’accord avec eux.
« Je considère qu’il est de ma responsabilité en tant que députée de présenter des pétitions sur différents sujets. Les règles du Parlement sont claires sur le fait que relayer une pétition au Parlement ne signifie pas obligatoirement qu’on la soutient. Je présente souvent des pétitions que je ne soutiens pas, et j’insiste là-dessus lorsque je le fais, » a-t-elle déclaré à News1130. « Dans le cas présent, je ne soutiens pas la pétition. Mais je sais que les signataires sont frustrés ; ils pensent que personne ne les écoute, » a-t-elle ajouté. « Je ne pense pas qu’il y ait lieu pour le Canada de lancer une [nouvelle] enquête sur le 11/9. »
Elle explique qu’elle n’avait pas le choix, et qu’elle devait le faire :
« Si vous croyez en la démocratie, vous relayez au Parlement les pétitions que vous donnent les électeurs. Ce n’est pas aux membres du Parlement de décider si la voix des Canadiens doit être bâillonnée ou pas. »