Selon les informations de Mediapart, plusieurs sénateurs UMP auraient détourné des fonds publics. Parmi eux figureraient, entre autres, Jean-Claude Gaudin le maire de Marseille et Gérard Longuet, l’ex-ministre de la Défense. Une information judiciaire aurait été ouverte.
À deux semaines des élections sénatoriales et à quelques jours du retour annoncé de Nicolas Sarkozy, l’UMP est sur le point d’être éclaboussé par une nouvelle affaire. C’est en tout cas ce qu’a révélé Mediapart lundi.
Le site d’informations assure en effet que la justice enquête actuellement sur une affaire de "détournements de fonds publics, d’abus de confiance et de blanchiment" au sein de l’UMP. En cause : plusieurs sénateurs du parti d’opposition qui auraient perçu des sommes indues en chèques ou en espèces de la part de leur groupe parlementaire et ce, grâce à une association "fantoche".
Jean-Claude Gaudin aurait reçu "24 000 euros en six chèques"
D’après Mediapart, une partie de l’argent que le groupe UMP au Sénat touchait pour financer ses travaux parlementaires aurait "fuité sur les comptes personnels de sénateurs UMP". Pour ce faire, les sénateurs en cause auraient utilisé une association-écran appelée l’Union républicaine du Sénat (URS).
Des sommes allant jusqu’à 5 chiffres auraient ainsi pu être versées sur le compte de poids lourds de la droite en toute discrétion. Toujours d’après les informations du site d’investigations, le maire de Marseille (Bouches-du-Rhône), Jean-Claude Gaudin aurait empoché quelque "24 000 euros en six chèques". Le maire de Toulon (Var), Hubert Falco aurait quant à lui récolté "12 400 euros", tandis que Gérard Longuet, l’ex-ministre de la Défense aurait récupéré 2 000 euros.
Des auditions "en rafale"
En tout, "112 000 euros d’espèces en liquide ont été retirés des caisses de l’URS par le secrétaire de l’association en deux ans", souligne Mediapart avant de préciser qu’une information judiciaire a été ouverte et que les enquêteurs tentent désormais d’identifier toutes les personnes qui en ont bénéficié. Les sénateurs UMP soupçonnés d’avoir pris part à cette affaire de "détournements de fonds publics" vont ainsi "auditionnés en rafale" au cours de prochaines semaines.