Le « gouvernement » Ayrault-Fabius-Taubira-Belkacem ne se contente pas de vouloir empoisonner moralement l’atmosphère d’Ex-France, par des relents de morues ukrainiennes, ci-devant hardeuses reconverties dans la police supplétive, il veut aussi sa ruine physique.
Pour ça il existe déjà la loi de territorialisation, de mise en territoires, d’enterrement de la République, inscrite au cœur du TSCG. [1]
Mais les choses ne vont pas assez vite pour certains.
Les sénateurs Collomb (PS) et Mercier (centriste) veulent imposer, par un coup de force anticipé, le démantèlement de la région lyonnaise (bien sur avec l’aval du gouvernement.)
« Nous ne pouvons continuer sur une structuration qui date de 1793 » éructe Mercier.
« Nous avons un système ancien qui date de la Révolution. Ceci ne correspond plus aux réalités » beugle en écho Collomb.
Ainsi les deux compères incontinent vont « déposer une proposition de loi au Sénat pour rendre possible le retrait du conseil général sur le territoire du Grand Lyon » [2].
Or, « Le retrait du conseil général, c’est le retrait de la République » souligne Daniel Gluckstein dans l’éditorial d’Informations Ouvrières. « Car jusqu’à présent, tout citoyen de ce pays — cela date en effet de la Révolution française — se voit garantir l’égalité de droits dans la République une et indivisible, à travers les différentes institutions dont il relève, en particulier la commune, le département, la République. Dans ce même cadre, la classe ouvrière a inscrit ses conquêtes, ses organisations, ses droits et garanties ....
Le conseil général qui se retire, c’est la République qui se retire. En lieu et place de la République et des institutions de la démocratie politique, c’est l’Union européenne supranationale et anti-démocratique qui s’installe, puisque, nous dit-on, Lyon deviendrait ainsi une Euro-métropole. »
Dans une conférence de presse la semaine dernière les deux sénateurs ont offerts aux journalistes médusés le détail de ce projet d’explosion du département du Rhône, partie intégrante de l’acte III de la décentralisation qui a reçu l’approbation de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault.
Ce serait une profonde erreur politique, ainsi que se méprendre sur la nature de l’actuel gouvernement Strauss-kanien, de ne voir dans cet Acte III que l’achévement de la pièce sur la Décentralisation. C’est davantage de l’achévement de la République qu’il s’agit, en ce qu’elle est organisation homogène de toute la nation.
La personne idoine pour cette basse besogne doit être de sac et de corde. Serait-ce l’ancienne garde des seaux de vomissures de la Proxinécrature, reconvertie en Ministre de la Décentralisation ? Tout ça parce qu’elle se nomme Lebranchu ? Honi soit qui mal y pense !
Le Branchu, en vieux françois, ça voulait dire « le pendu ». Bon sang ne peut mentir ! « Quand le Prévost attrapoit des gueux, il les branchoit au premier arbre ». « Les grimaces des branchus du haut de leur potence ».
La progéniture d’un pendu ou branchu, devenait le fils (ou fille) du Branchu. Puis de fil en aiguille, de corde en gibet, le fils du branchu deviendra le fils-Branchu, puis Le Branchu tout court, contracté à la fin en Lebranchu. L’usage promeut souvent de ces pendables raccourcissements.
« Jamais face de sinistre branchue à dix pieds de terre, avec un corbeau qui croasse sur son crâne, ne fut plus lippue, plus hideuse, plus sinistre à voir. »
Anonyme
À marche forcée
" En Juin 2013 il faut que tout soit terminé ! " dixit Mercier.
D’ailleurs Collomb et Mercier ont déjà engagé récemment la privatisation de leur propre collecte, puisqu’il s’agit des ordures ménagères, ainsi que celle de la gestion des cantines des collèges à Lyon et Villeurbanne.
Avec leur nouveau projet de l’Euro-métropole de Lyon, tout le "conseil général et ses services, notamment de protection maternelle et infantile, d’aide sociale à l’enfance, d’allocation aux adultes handicapés, d’entretien des routes, des collèges… n’interviendraient plus dans le périmètre du Grand Lyon devenu « Métropole d’Intérêt Européen »." [3]
Et à côté de ce MIEU, il y aura un pire, un Rhône inutile près d’un Rhône utile !
Qu’est-ce que l’Union américaine, dite par antiphrase « européenne », si ce n’est l’installation de l’Euro-totalitarisme qui passe par l’Euro-démantèlement de la nation, de toutes les nations ?
Le droit des gens ne sera plus le même selon le Lieu. À la place des départements, des régions, nous aurons des "territoires", des Euro-métropoles d’intérêt, des Bassins d’emplois, des bassins de vente et de consommation de différents narcotiques, y compris des narcotiques religieux, des Fiefs d’Élus plus ou moins élus, des Centres de décision, entourés d’un Luxe nouï, et des Pouilleries, où les derniers Sous-chiens, sans droits sociaux, sans code du travail, seront livrés au bon plaisir des Parrains et de leur filleules Femen.
À moins que…..
Félix Niesche
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