En visite à Moscou, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a rencontré Vladimir Poutine :
« Rencontrer Vladimir Poutine a été un grand honneur pour moi et cette rencontre a été très productive. M. Poutine a réaffirmé son intention de promouvoir les relations avec M. Assad dans le but d’éradiquer le terrorisme. »
C’est la première fois depuis le début du conflit en Syrie que le président russe rencontre une délégation syrienne.
La réunion a eu lieu à huis clos au Kremlin, gage du sérieux et de l’importance de cette rencontre, contrairement aux grandes foires médiatiques, comme celle de Genève II en janvier et février et qui n’a abouti à rien. C’est ce qu’a suggéré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov :
« Si vous attendiez l’annonce d’une conférence comparable à celle de Montreux en janvier (NDLR : rencontre préliminaire entre les autorités de Damas et l’opposition en exil), avec une cinquantaine d’États, des milliers de journalistes, des projecteurs, et bien il n’y aura pas ce genre de conférence ».
M. Lavrov a rappelé que les frappes de la coalition menée par les États-Unis contre l’État islamique en Syrie étaient contraires aux règles fondamentales du droit international puisqu’elles ont été lancées sans l’accord de Damas, et que Moscou continuerait à se trouver aux côtés de Bachar el-Assad contre l’ingérence étrangère et son bras armé : les groupes terroristes.
Peu de choses ont filtré sur le contenu des échanges, mais il apparaît que le chef de l’État russe a renouvelé son soutien à Damas et sa proposition de « plateforme moscovite » afin de mettre en contact différents acteurs de la société syrienne.
Enfin, selon les médias russe, Damas aurait demandé à Moscou d’accélérer la livraison de missiles anti-aériens S-300.