L’opération pour reprendre au groupe jihadiste Etat islamique (EI) la ville de Mossoul a été lancée, a annoncé le Premier ministre irakien, et l’ONU a exprimé son inquiétude pour la sécurité des 1,5 million d’habitants du principal bastion de l’EI en Irak.
« Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé », a déclaré le Premier ministre irakien Haider al-Abadi dans une allocution à la télévision officielle irakienne.
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Lourdement armés, les jihadistes, approximativement au nombre de 5 000 hommes, ont eu des années pour se préparer à cet assaut.
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Coalition anti-EI
Les forces du gouvernement irakien, assistées par diverses autres forces, ont resserré depuis des mois leur dispositif autour de Mossoul. Elles ont récemment repris des positions clés près de Qayyarah, une ville située à environ 60 kilomètres au sud de Mossoul, y préparant l’offensive finale.
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Mossoul, ville à majorité sunnite, avait été prise avec une relative facilité en juin 2014 par les jihadistes sunnites de l’État islamique, en partie à cause de la profonde défiance de la population locale envers les forces de sécurité irakiennes, dominées par les chiites.
Avant le lancement de l’offensive, l’organisation paramilitaire Hachd al-Chaabi, dominée par des milices chiites soutenues par l’Iran, a déclaré son intention de participer à l’opération. Des peshmergas kurdes ont également fait mouvement depuis l’est en direction de Mossoul.
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C’est à Mossoul, que le leader de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait publiquement proclamé un califat, installé en juin 2014 sur des territoires conquis par les jihadistes en Irak et en Syrie.
Appel de Poutine
Avant le début de l’opération, le président russe Vladimir Poutine a invité la coalition internationale menée par les États-Unis à faire le maximum pour éviter des victimes civiles.
« Nous espérons que nos partenaires américains, et en l’occurrence nos partenaires français aussi, agiront avec précision et feront tout pour minimiser, ou encore mieux, exclure toute victime parmi la population civile », a dit M. Poutine lors d’une conférence de presse en marge du sommet des Brics à Goa, en Inde.
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Ces déclarations interviennent alors que les Occidentaux accusent la Russie de commettre des « crimes de guerre » contre les civils d’Alep-est, la partie de la grande ville du nord de la Syrie contrôlée par les rebelles et soumise à d’intenses bombardements du régime et de son allié russe.