La Shoah est-elle une nouvelle religion ?
21 mars 2016 – Alain Soral se pourvoit en cassation contre l’arrêt de la cour d’appel de Paris qui l’a condamné pour injure raciale à cause de la diffusion sur Internet d’une vidéo montrant une photographie le représentant faisant le geste de la « quenelle » au Mémorial de la shoah à Berlin.
En appel, Alain Soral avait soutenu avoir, par son « bras d’honneur », injurié « ceux qui instrumentalisent la Shoah », les « manipulateurs sionistes de la Shoah » et « le sionisme international » auquel il n’entend pas se soumettre. Mais la cour d’appel avait plutôt considéré que son injure était dirigée contre la communauté juive dans son ensemble.
Dans le mémoire personnel déposé ce jour, Alain Soral estime que si la cour d’appel a pu considérer les choses ainsi, elle n’a pas caractérisé, comme elle aurait dû, en quoi cette injure visait cette communauté à raison de son appartenance ou de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. Telle est en effet la caractéristique spécifique de cette infraction d’injure raciale, « le mobile ségrégationniste », qui manque en l’espèce.
Car si le prévenu a entendu injurier la communauté juive à raison de l’entretien de son souvenir, de la mémoire de ses morts ou de ses souffrances, il l’a donc bien injuriée à raison, et à raison seulement, des positions politiques de ceux qui s’autorisent à agir au nom des juifs. Il ne l’a donc pas injuriée à raison de son origine ou de son appartenance ethnique, raciale, nationale ou religieuse.
Sauf à considérer que « la Shoah », la perpétuation « du souvenir des victimes juives exterminées par les nazis » et la mémoire de « la souffrance subie par la communauté juive » durant la Seconde Guerre mondiale constituent une religion dont le Mémorial de Berlin serait l’un des lieux les plus sacrés ? Telle est finalement la question que pose Alain Soral à la cour de cassation.