Une jeune femme et sa fille ont été tuées dans un bombardement aérien israélien tôt ce dimanche à Gaza, au lendemain d’une nouvelle journée de violences dans l’ensemble des territoires palestiniens.
Une femme enceinte et sa fille âgée de deux ans ont été tuées dans un raid aérien israélien tôt dimanche matin dans le nord de la bande de Gaza, selon des sources palestiniennes, au lendemain d’une nouvelle journée de violences qui a entretenu le spectre d’une troisième intifada.
L’armée israélienne avait indiqué auparavant que le raid de son aviation avait visé "deux ateliers de fabrication d’armes du Hamas", en riposte à deux tirs de roquette samedi depuis Gaza.
Une roquette a été interceptée samedi soir dans le sud d’Israël, avait annoncé l’armée. La nuit précédente, une autre était tombée sans faire de blessé dans la même région.
En Cisjordanie, une Palestinienne a été grièvement blessée dimanche matin par l’explosion d’une bombe qu’elle transportait dans sa voiture au niveau d’un barrage de police près de la colonie de Maalé Adoumim. La voiture piégée, qui se dirigeait vers Jérusalem, était apparemment destinée pour un attentat dans la ville sainte, a expliqué la radio publique en citant des sources policières.
Samedi, les violences ont fait deux morts palestiniens à la frontière entre Israël et la bande de Gaza tandis qu’à Jérusalem-Est, deux Palestiniens de 16 et 19 ans ont été abattus par les policiers israéliens près de la Vieille ville, après avoir blessé, dans deux nouvelles attaques au couteau, deux juifs ultra-orthodoxes ainsi que deux policiers israéliens. La Cisjordanie et Jérusalem-Est ont continué à être secouées par les heurts qui ont suivi les funérailles houleuses de trois Palestiniens.
Kerry appelle Netanyahou et Abbas
Sur le terrain politique, Benjamin Netanyahou et Mahmoud Abbas se sont rejeté samedi la responsabilité des violences lors d’entretiens téléphoniques avec le secrétaire d’Etat John Kerry qui a exprimé sa "profonde inquiétude". Il a aussi invité les deux dirigeants à "respecter le statu quo [les règles, NDLR] en parole et en acte" de l’esplanade des Mosquées, lieu saint pour les musulmans et les juifs mais source de la tension actuelle, et à "empêcher les actes et les discours enflammés qui accroîtront les tensions".
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Pour ceux qui peuvent supporter les images très dures de la perte d’un enfant, voir l’article de Panamza.