Un nouveau gouvernement a été formé à Kiev. Des postes importants ont été offerts à des agents étrangers auxquels le président Petro Porochenko a donné la nationalité ukrainienne.
Natalie Jaresko, une citoyenne des États-Unis d’origine ukrainienne (une ancienne employé du département d’État et d’un fonds d’investissement ukrainien financé par le Congrès américain) devient ministre des Finances. Un lituanien, Aivaras Abromavicius, co-dirigeant d’un fonds d’investissement suédois, devient ministre de l’Économie. Enfin, le Géorgien Alexander Kvitachvili, ex-ministre de la Santé en Géorgie, récupère le même porte-feuille mais en Ukraine.
Ces nominations interviennent alors que sur le terrain, l’armée ukrainienne et les séparatistes de l’Est ont conclu une trêve sur les deux zones majeures du conflit : l’aéroport de Donetsk et la région de Lougansk. L’arrêt des combats pourrait intervenir le 5 décembre sur l’ensemble du front. Le 6 décembre, les armes lourdes pourraient être retirées et une zone tampon de 15 à 20 kilomètres entre les positions des deux camps serait alors établie.
Cette initiative de paix a été possible grâce à la réunion le 29 novembre dernier entre des représentants de la rébellion, de l’OSCE, du général russe Alexandre Lentsov et du général ukrainien Volodymyr Askarov. Cependant, au regard des exemples récents, il est difficile de savoir si cette fois le cessez-le-feu sera enfin respecté.
Enfin, M. Porochenko a annoncé un futur sommet à Kiev avec l’agent atlantiste Donald Tusk, le nouveau président russophobe du Conseil européen (le sommet des chefs d’État ou chefs de gouvernement des vingt-huit États membres de l’Union européenne).