Des militants associatifs se sont émus de la ressemblance entre le triangle jaune présent sur un document que le SAMU social de la ville distribue aux personnes vivant dans la rue et l’étoile jaune imposée aux Juifs par l’Allemagne nazie. À l’origine de cette initiative, René Giancarli, le directeur du SAMU social, se dit effondré par cette polémique [déclenchée notamment par des associations comme Réseau éducation sans frontières et la Ligue des droits de l’homme – NdR].
Le Figaro – Pourquoi avoir créé cette carte sous cette forme-là ?
René Giancarli – Cette carte a été inventée par une personne vivant dans le Sud de la France et dont la femme, conduite d’urgence à l’hôpital, a failli décéder après absorption de cortisone, un produit auquel elle était allergique. J’en ai vu l’utilité pour les personnes vivant dans la rue sans papier et dont on ignore le nom, le prénom. Sur cette carte, il y a donc leur identité et aussi une partie consacrée au corps médical pour y faire notamment figurer les allergies possibles.
Comment se porte cette carte ?
Les gens de la rue n’ont que leur sac comme maison. Ils devaient la glisser dedans. La lanière dont elle est munie nous permet de l’extraire plus facilement des effets personnels.