Après avoir instauré des sanctions contre la Russie, Bruxelles projette de faire pression sur la petite Crimée.
Les ambassadeurs des 28 pays de l’Union européenne ont pris connaissance d’une première liste de propositions visant à isoler la péninsule, qui a quitté l’Ukraine par référendum le 16 mars 2014 pour rejoindre la Fédération de Russie.
Sur place, 14 chasseurs russes Sukhoi sont arrivés hier à l’aérodrome militaire Belbek en Crimée (10 chasseurs modernisés Su-27SM et 4 Su-30) conformément à la volonté de Moscou de renforcer la défense de ce territoire. Une station d’alerte antimissile sera ouverte prochainement et 1,75 milliard d’euros seront investis d’ici 2020 pour étoffer et moderniser la flotte de la mer Noire.
Alors qu’elle est omniprésente dans le monde et en Europe, l’Alliance atlantique, par la bouche du commandant en chef de l’OTAN, le général américain Philip Breedlove, a osé se dire, lors d’une conférence de presse à Kiev « très inquiète de la militarisation de la Crimée, une menace pour la totalité de la mer Noire. Les équipements qui sont en train d’être installés en Crimée (...), les missiles de croisière et les missiles anti-aériens sont capables d’avoir à leur portée la totalité de [la région] de la mer Noire » et d’agiter la peur d’un déploiement d’armes nucléaires russes dans cette région...