Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg « invite » les pays soumis à cette alliance militaire à renforcer leur armement.
« Il serait mieux de réduire nos dépenses militaires en temps de paix. Mais nous ne vivons pas en temps de paix. Il faut (...) augmenter les dépenses militaires. »
Il a demandé aux « partenaires » des États-Unis de porter ces dépenses à 2 % du PIB d’ici dix ans, sans toutefois préciser s’ils devaient acheter du matériel made in USA et contre qui l’OTAN était en guerre.
Des propos qui ont fait réagir Alexandre Grouchko, représentant de la Russie auprès de l’OTAN, qui a jugé que ceux-ci étaient une invitation à s’en prendre à son pays :
« Cette rhétorique de propagande est avant tout destinée à justifier les décisions prises au pays de Galles [NDLR : la réunion des dirigeants des pays de l’OTAN à Newport le 5 septembre dernier au Royaume-Uni a abouti à la mise en place d’une Force de réaction rapide à la frontière russe]. La société de l’Europe occidentale commencera tôt ou tard à se poser des questions – sur les conséquences de ces ententes pour la sécurité européenne et sur l’utilité des dépenses à l’époque où l’Europe traverse une crise. »
M. Stoltenberg a réaffirmé la volonté du camp atlantiste de se déployer toujours plus à l’est :
« La porte de l’OTAN pour l’Ukraine est toujours ouverte, si elle remplit les critères d’adhésion. »
Un appel qui n’a pas suscité l’adhésion de l’Allemagne, qui par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s’est prononcé contre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’Union européenne, dans un entretien donné à l’hebdomadaire Der Spiegel, et à expliqué que la modernisation économique et politique de l’Ukraine est « un projet de plusieurs générations ».