Cet article est un bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo (Grand angle), parue le vendredi 19 avril 2024 sur la chaine TV italienne Byoblu, et traduite de l’italien par M-A P.
Où l’on comprend que la fameuse « sécurité d’Israël » que tous nos dirigeants ont en bouche, coûte très, très cher à l’Occident, et à tous points de vue. Les gouvernements sont une chose, les peuples en sont une autre. Le génocide en cours révolte les peuples, mais pas les gouvernements occidentaux.
Du côté des dirigeants israéliens, on craint une mise en accusation de Netanyahou par la CPI. Le Figaro du 29 avril 2024 écrit :
Un chef de gouvernement, un ministre de la Défense et un chef d’état-major visés par des mandats d’arrêt internationaux : pour Benyamin Netanyahou, ce scénario ne relève plus de la politique-fiction. Le Premier ministre israélien redoute en effet que la Cour pénale internationale (CPI) émette un mandat d’arrêt international contre lui et d’autres responsables politiques et militaires pour crimes de guerre dans la bande de Gaza.
Selon les médias israéliens, le procureur général de la Cour, Karim Khan, pourrait émettre des mandats d’arrêt dans les prochains jours. Netanyahou pourrait donc se retrouver dans la même situation, par exemple, que Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis mars 2023. Résultat : il a engagé une véritable campagne diplomatique pour parer à cette éventualité.
La réponse de l’assassin en chef fera sourire les amis de la démocratie :
« Nous ne cesserons pas de nous défendre. Quelle que soit la décision de la Cour, elle n’affectera pas les actions israéliennes, car cela constituerait un dangereux précédent menaçant toutes les démocraties en lutte contre le terrorisme assassin et l’agression... La menace de s’en prendre aux soldats et aux responsables officiels de la seule démocratie au Moyen-Orient et de l’unique État juif est scandaleuse. »
Selon des sources médiatiques israéliennes, l'administration Biden intensifie ses efforts diplomatiques pour dissuader la Cour pénale internationale d'émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres hauts responsables israéliens, y compris le… pic.twitter.com/OXJzfXkknp
— La liberté est dans la parole (@Uchiha_Battosai) April 28, 2024
Le groupe des Sept (États-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie et Japon), convoqué par Giorgia Meloni car actuellement sous présidence italienne, a « condamné sans équivoque et dans les termes les plus forts l’attaque directe et sans précédents de l’Iran contre Israël ».
Il a ainsi exprimé sa « pleine solidarité et soutien à Israël » et réaffirmé « notre engagement pour sa sécurité ». Le G7 se tait sur le fait que le lancement de drones et missiles est advenu en réponse à l’attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas (Syrie), dans lequel ont été tués plus de dix diplomates et officiers. Il ignore que le gouvernement iranien avait averti bien avant la Maison-Blanche de l’action démonstrative qu’il aurait effectuée.
De cette façon États-Unis et Grande-Bretagne – qui ont depuis longtemps déployé des forces aériennes, navales et terrestres au Moyen-Orient – ont pu facilement abattre nombre des drones et missiles iraniens, tandis qu’Israël utilisait pour les abattre les systèmes de missiles que lui avaient fournis les États-Unis. États-Unis et Allemagne fournissent 99 % des importations d’armes en Israël. 69 % des importations israéliennes d’armes proviennent de producteurs étasuniens, et 30 % est fourni par des producteurs allemands.
Ces énormes fournitures de guerre permettent à Israël de mener à Gaza une guerre de haute intensité et, en même temps, d’effectuer de croissantes attaques au Liban et en Syrie. Tout cela dans le cadre du plan avec lequel les États-Unis et leurs alliés essaient de maintenir par la guerre leur domination sur cette région, qu’ils sont en train de perdre.
L’Iran est dans leur collimateur surtout parce qu’il est devenu membre des BRICS avec la Russie et la Chine, et joue un rôle clé en tant que carrefour du corridor Nord-Sud de la Russie et de la Nouvelle route de la Soie de la Chine. L’Allemagne a fourni à Israël cinq sous-marins de la classe Dolphin, et est sur le point d’en consigner un sixième. Trois autres sous-marins de la classe Dakar, destinés à Israël, seront construits toujours par la société Thyssenkrupp sur la base d’un contrat de 3 milliards d’euros.
Tous les sous-marins Dolphin ont été modifiés par Thyssenkrupp de façon à pouvoir lancer des missiles à tête nucléaire, du type des étasuniens Popeye Turbo. Et c’est une plus grande capacité d’attaque nucléaire qu’auront les nouveaux sous-marins Dakar que l’Allemagne fournira à Israël. Cela permet à Israël d’avoir en permanence le long des côtes de l’Iran des sous-marins d’attaque nucléaire, tandis que d’autres missiles nucléaires sont prêts au lancement sur des plateformes aérienne et terrestre, pointés sur l’Iran et d’autres pays de la région.