L’Équateur envisage un impôt sur la "malbouffe" payable par les grandes chaînes de restauration rapide, afin de financer les soins pour les maladies dues à une mauvaise alimentation, a annoncé vendredi le président Rafael Correa (photo ci-contre).
"Nous sommes en train de passer des problèmes de pauvres - car le pays progresse beaucoup - à ceux de riches. Il ne s’agit plus du manque d’aliments mais de la mauvaise alimentation", a déclaré Rafael Correa, lors d’un déplacement au nord de Quito.
Le chef de l’État, qui dispose de la majorité au parlement, n’a pas fixé de délai pour le projet de loi et n’a pas détaillé son contenu.
Au pouvoir depuis 2007, ce dirigeant socialiste, populaire pour avoir lancé des programmes sociaux financés par la manne pétrolière, a rappelé que ce type de taxe existait dans d’autres pays et qu’elle viserait essentiellement en Équateur les chaînes internationales de restauration rapide.
"Nous parlons de ces grandes chaînes où l’on cuit et recuit la viande dans des casseroles remplies d’huile", a lancé Rafael Correa, évoquant un "attentat contre la santé publique". Il a assuré que le "profil pathologique des Équatoriens avait changé" avec de plus en plus de cas de diabète et de maladies cardiovasculaires.
En Équateur, 63% des adultes souffre de surpoids, un mal qui frappe le tiers des enfants en âge scolaire, selon des chiffres du ministère de la Santé.