Nous savions (à réaction) l’atmosphère européenne étouffée sous la Kippa de plomb de la culpa éternelle.
Il fut même question un temps que chaque enfant du CM2 embarque à son bord pour le voyage de sa vie, les mânes d’un enfant juif mort derrière les barbelés des nazis.
Cette tentative de magie noire, qui ne tenait debout ni sur la terre ni dans les cieux, n’a pas réussi cette fois là à prendre son essor, les temps n’étant pas jugés suffisamment accomplis. Mais ce n’est que partie remise.
(De toute manière, le simple fait de l’avoir essayée, d’avoir été capable, d’avoir été en situation de la tenter, qu’il fut permis d’exhiber dans le plein jour cette charogne d’idée, dénude jusqu’à l’os la physionomie véritable de notre temps.)
Or donc, après le ciel métaphysique, c’est carrément l’espace physique aérien de l’Europe qui est devenu israélien.
Les trop fameux checkpoints des flics d’Israël ont fait des émules à Roissy, à Bruxelles, à Genève, à Budapest…et ailleurs sans doute.
La Lufthansa, évidemment, qui l’eût cru, mais les compagnies Easyjet, Malev, Swiss air, etc., sont des compagnies sous direction politique et policière israélienne. Toutes ont interdit aux militants en route vers Gaza, d’embarquer à leur bord leur indignation et leur espérance humaniste aux yeux humides.
« Voyez avec Israël ! »
ou : quand la vérité sort de la bouche des petits, des sans-grades.
« Des militants ont alors décidé de porter plainte au commissariat de police de l’aéroport de Roissy-Charles-De-Gaulle (CDG), contre cette compagnie », rapporte le site de l’association Bienvenue-palestine.com, « pour discrimination en raison de leurs opinions politiques, un délit puni de 3 ans de prison par le code pénal français ».
Toujours selon Bienvenue-palestine.com : « ils se sont vu opposer par la police un refus d’enregistrer leur plainte, un fonctionnaire leur déclarant : « Nous avons reçu l’ordre de ne pas vous entendre. Voyez avec Israël ! »
Oui voyons directement avec l’Israël ou ses affidés : Roissy n’étant qu’une annexe de l’aéroport Ben Gourion, il faut demander à monsieur Delanoë, atteint de fièvre inaugurale [1] [2] de le rebaptiser d’urgence : « aéroport Roissy-Edmond de Rothschild »
Félix Niesche