Trois jours après avoir lâché la première bombe atomique de l’histoire sur une ville, les États-Unis récidivaient en larguant le 9 août 1945 une seconde bombe sur Nagasaki.
Alors que Tokyo était encore dans le doute quant à la nouvelle qu’une seule bombe avait pu raser la ville d’Hiroshima le 6 août, un second bombardier B-29 Superfortress, surnommé « Bockscar » décollait des îles Mariannes avec à son bord, une arme atomique dénommée « Fatman ».
L’objectif est la ville de Kokura, mais les conditions météo dissuadèrent l’équipage de l’appareil, qui se rendit sur son second objectif : Nagasaki. En fin de matinée, l’avion larguait sa bombe au plutonium (différente du modèle utilisé à Hiroshima qui était à l’uranium).
Plus de 70 000 des 240 000 habitants de Nagasaki furent immédiatement pulvérisés par le feu nucléaire, au moins autant moururent des conséquences des radiations dans les mois suivants. Parmi les victimes, on dénombra 13 000 coréens, dont la plupart étaient des travailleurs forcés et 200 prisonniers de guerre alliés.
Le 15 août 1945, le Japon capitule.
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées ce matin dans la ville martyre pour marquer le 69e anniversaire de ce sinistre épisode de la Seconde guerre mondiale.
Jusqu’à ce jour, seuls les États-Unis ont osé se livrer à un massacre nucléaire. Ils n’ont jamais exprimé aucun regret et aucun des maîtres de la Maison blanche n’est venu sur les lieux du crime de masse, ordonné par Harry Truman.