Une semaine à peine avant leur lancement officiel, l’Inde a annoncé lundi qu’elle ne participera pas aux discussions de paix avec le Pakistan, stoppant net le rapprochement que les deux pays avaient entamé.
L’Inde justifie cette décision considérée par elle comme une tentative inacceptable d’interférence pakistanaise dans les affaires intérieures de l’Inde. Selon le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, les autorités pakistanaises auraient voulu consulter les séparatistes du Cachemire avant le début des discussions de paix qui devaient démarrer lundi prochain avec un rencontre des délégations des deux pays à Islamabad et concrétiser les efforts diplomatiques notables entrepris par les deux pays pour renouer leurs relations.
L’une des illustrations les plus frappantes de ces efforts a été la présence il y a un peu moins trois mois, du Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif à la cérémonie de prise de fonction du nouveau chef du gouvernement indien Narendra Modi. À cette occasion, les deux hommes s’étaient serrés la main, présageant la reprise des relations diplomatiques.
L’annonce de lundi du gouvernement indien a été une douche froide pour tous ceux qui nourrissaient des espoirs de normalisation des relations entre les deux pays.
Elle constitue également un revers personnel pour le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif qui fait actuellement face dans son pays à la contestation de l’opposition qui demande son départ après le succès de son parti aux élections législatives en mai 2013.
L’Inde et le Pakistan, puissances nucléaires, se sont livré trois guerres depuis l’indépendance en 1947 et ont failli s’engager dans un quatrième conflit en 2001 à propos de leur différend territorial sur la région du Cachemire.