Complainte Nervalienne
Le Souverain déchu au suffrage aboli, Ma seule France est morte ; -et je dois décider Qui, sur son Tertre noir, sera son Pissenlit ! Le coq du CAC quarante, le crack du Pentagone L’athlète en talonnettes de la Bourgeoisie La Caste corrompue qui pue dans l’Hexagone. Sur ma Triste Figure suppurent des émonctoires. Cette putridité ne nous dit rien de bon : Début de la basse-dynastie des Bubons ? Le bourgeois d’Aquitaine à l’accent aboli, Le bedeau qui s’ébroue devant la Sainte-Table Le chantre de la Bourse et du Centre amolli. Je mets, Juge inflexible ennemie des frontières, La France en examen, en centrale nucléaire ; Contre Elle, de mon vieux cor je sonne l’Hallali ! Le général de Gauche familier des banquètes Qui dit qu’il peut, et put, faire payer les repus ( Afin de mieux servir l’Intérêt de la Dette. ) Voguant le vent en poupe et Marianne à la proue Soulevée par le plus légitime courroux Mouillerai-je un jour au vieux Port quinquennal ? Sur le croiseur de la Marine semble une issue. D’autres dédaignerons le vote comme laquais… N’importe ! Mais il faut qu’une chose soit sue : Susceptible de changer quoi que ce fut, C’est n’est qu’après une révolution diurne Qu’un vote put changer le Sens de ce qui fut.
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Félix Niesche
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