La présidente brésilienne de gauche Dilma Rousseff a remporté le 1er tour de l’élection présidentielle de dimanche avec 40,3 % des voix, devant le social-démocrate Aecio Neves (35,15 %) qu’elle affrontera au second tour le 26 octobre, selon les premiers résultats officiels partiels.
Le populaire clown brésilien Tiririca, devenu député fédéral en 2010 à Sao Paulo sous le slogan « ça ne peut pas être pire », a été réélu dimanche, obtenant un million de voix.
L’ex-favorite surprise de cette élection, l’écologiste Marina Silva, est éliminée avec seulement 20,91 % des voix, selon ces résultats annoncés par le Tribunal supérieur électoral (TSE) portant sur 78,66 % des suffrages.
Rousseff : « La lutte continue »
« La lutte continue, une lutte qui sera victorieuse parce que c’est la lutte du peuple brésilien. Cette lutte est la lutte des bâtisseurs de l’avenir qui ne laisseront jamais le Brésil revenir en arrière », a déclaré l’ancienne guérillera à Brasilia.
Sous les cris de ses militants « Un, deux, trois, Dilma encore une fois ! », elle a remercié « le peuple brésilien qui m’a honoré de sa confiance en me donnant la victoire au premier tour ».
41,55 %
« Je me sens comme si j’avais reçu un message comme quoi je dois aller de l’avant dans cette lutte avec chacun d’entre vous, pour changer le Brésil », a-t-elle ajouté.
La présidente Dilma Rousseff, 66 ans, a remporté 41,55 % des voix, devant Aecio Neves, le candidat du Parti social-démocrate brésilien (PSDB) qui en a obtenu 33,59 %.
Marina Silva éliminée
Au terme d’une spectaculaire remontée dans la dernière ligne droite de la campagne, il a éliminé l’ex-favorite Marina Silva (21,29 %), candidate surprise de cette élection. Marina Silva n’a pas révélé dimanche pour qui elle appellerait à voter.
« Le peuple brésilien demande plus de progrès et dit qu’il voit dans le projet que je représente la plus légitime et la plus fiable force de changement. C’est une responsabilité que nous, qui défendons ce projet, devons assumer face à l’histoire », a-t-elle dit.
Les sondages ont montré que les Brésiliens, qui en 2013 ont manifesté dans les rues contre la corruption et pour de meilleurs services publics, exigent des changements. C’est aussi le message qu’a endossé l’opposition.