Deux petites remarques sur la proportionnelle qui sont des non-dits politiques : en France, une assemblée élue selon ce mode de scrutin est totalement différente non seulement en répartition et en nombre de sièges mais aussi en nature et en caractère. Une assemblée élue à la majoritaire est surtout composée de députés abrutis assistantes-sociales qui passent leur temps dans les trains et s’épuisent à serrer des mains le week-end et à distribuer des bureaux de tabacs, obsédés par leur réélection à chaque fois tour de force.Ces "bons garçons" sont discrètement méprisés par le corps électoral. Ce n’est pas le cas d’une assemblée élue à la proportionnelle.
En effet, d’une part, l’assemblée élue à la proportionnelle a infiniment plus de caractère car toutes les grandes gueules des partis se trouvent élues puisqu’elles prennent les têtes des listes. Cela fait donc une assemblée de bagarreurs et de fortes personnalités et cela, la cinquième république n’en veut pas. Elle préfère les députés larbins. Les petits marquis de l’Elysée chieraient dans leurs frocs.
D’autre part, ce qui modère ce phénomène, c’est le fait que la meilleure position est évidemment la troisième place ! On y fait ce que l’on veut en donnant la majorité aux deux premiers partis sans prendre trop de responsabilités politiques. C’est ce qui a fait la fortune du parti radical par exemple, qui s’arrangeait toujours pour tenir la troisième place.
Or ce qui n’est pas dit à propos de ce sondage tient justement à cela ! Le FN est premier parti, ou second, ou troisième, et cela REVIENT AU MÊME ! Car en effet, c’est lui qui décidera alors de la majorité et du vote de toutes les lois quelque soit l’ordre d’arrivée et dans tous les cas de figure... (on le voit mal quatrième à la proportionnelle mais tout peut arriver encore mis les sondages sont effrayants)
A moins qu’il ne prît la place de l’ostracisé qui était celle, ne l’oublions pas, du parti communiste sous la quatrième ! Que les deux autres partis s’entendent entre eux pour gouverner et fabriquer une majorité, pour éviter le pire, mais quelle pitrerie alors et c’est leur mort à court terme. Et gauche et droite "républicaines" se haïssent et sont loin de s’entendre en dehors des cuisines électorales de sous-préfecture. Donc, pas de solution en vue pour le système. D’où panique à bord..
A moins pour le président de déclarer l’état d’urgence et de gouverner à coup d’ordonnances et d’article 16.
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