Estampillé « gauche de la gauche », le député PS de Trappes Benoît Hamon, auteur du projet de résolution pour la reconnaissance de la Palestine, a reconnu :
« Cette résolution est tout à fait opportune sur le plan électoral. Il s’agit du meilleur moyen pour récupérer notre électorat des banlieues et des quartiers, qui n’a pas compris la première prise de position pro-israélienne de Hollande, et qui nous a quittés au moment de la guerre de Gaza. »
De son propre aveu, rapporté par Le Canard enchaîné du 19 novembre, ce texte n’est donc qu’une pure manœuvre électoraliste.
L’ultra-sioniste Premier ministre Manuel Valls, qui connaît le sujet pour avoir été l’un des plus fervents défenseurs de la Palestine lorsqu’il était maire d’Évry, a d’ailleurs commenté :
« Il devrait appeler ça la “résolution Trappes”. S’il croit qu’ainsi il aura plus de chance d’être réélu en 2017. »
Si la proposition de résolution socialiste invitant le gouvernement à reconnaître l’État palestinien sera votée le 28 novembre à l’Assemblée nationale, un vote aura également lieu au Sénat le 11 décembre suite à une résolution communiste sur le même sujet. Or le vote de l’Assemblée ou du Sénat, même s’il devait aboutir et faire la une des journaux, ne serait en réalité qu’une énième campagne de communication sans effet réel. En effet, ce vote ne vaudrait aucunement reconnaissance par le gouvernement.
Il ne s’agit donc que d’une opération cynique destinée à stopper l’érosion de l’électorat, qui touche les partis dits « de gauche » dans les banlieues. Et c’est son promoteur, Benoît Hamon, qui le dit.