À l’occasion de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), a interpellé publiquement ceux qu’il tient pour responsables de la traite négrière, exigeant une nouvelle fois des réparations.
Depuis la place de la Sorbonne à Paris, M. Tin, professionnel de la pleurniche issu du mariage entre lobby gay et lobby antiraciste, a notamment accusé le Crédit suisse, la Banque de France, l’ancienne banque Mallet et plusieurs familles bordelaises d’avoir « joué un rôle central dans la traite négrière ».
« Nous les invitons [les banques et les familles] à rentrer en contact avec des associations ou des municipalités pour voir comment elles pourraient contribuer d’une manière ou d’une autre à des réparations », a-t-il déclaré à l’AFP. « En fonction, nous verrons si nous donnons des suites judiciaires. »
Bien entendu, l’objet de cette réclamation teintée de menace est philanthropique : il s’agit d’une « démarche de dialogue » dans laquelle il serait malvenu de déceler une quelconque intention de tirer de l’argent de la mort de millions de personnes... Dans ce souci de blanchiment de ses intentions, Tin a par ailleurs tenté, par un argument très étrange qui n’a rien à envier aux plus beaux exercices de pilpoul, de disculper les héritiers sur le plan moral – encore heureux – pour mieux exposer leurs biens, qu’il convoite : « Il n’y a pas de responsabilité héréditaire, en revanche, il y a un patrimoine héréditaire. »
Louis-Georges Tin espère obtenir l’ouverture d’un musée de l’esclavage à Bordeaux. En France, Nantes est la seule ville à avoir érigé un mémorial en l’honneur des victimes de la traite négrière, ouvert par Jean-Marc Ayrault en 2012.
Rappelons que le 10 mai 2013, François Hollande avait opposé une fin de non-recevoir aux revendications financières du CRAN en évoquant l’« impossible réparation » de l’esclavage.
Revoir l’analyse d’Alain Soral sur l’« impossible réparation » de l’esclavage (extrait de l’entretien de mai-juin 2013) :
Voir aussi, sur E&R :