Dans l’imMonde du 17 septembre l’Immense Klarsfeld, le père d’Arno le garde frontière Raèlien en rollers, s’est livré à un exercice d’astrophysique hébraïque et d’hystérie quantique, qui dépasse, et de loin, le mur de séparation thermonucléaire du çon, et nous laisse pantelant d’admiration.
Extraits : (c’est nous qui soulignons)
« Le mot ‘Shoah’ est devenu un nom propre impliquant l’unicité du traitement criminel appliqué aux juifs pendant la période hitlérienne »…
« Le mot ‘Shoah’ souffle sur ce qui a été perpétré et sur ce qui a été subi comme un typhon à l’échelle de l’histoire qui aura emporté à jamais six millions d’êtres humains, un monde, celui du Yiddishland, et une vision de l’homme.… Ouragans, tornades, cyclones, typhons sont affublés de noms apaisants, comme si l’on voulait conjurer les tempêtes ; mais un typhon qui bouleverse l’histoire au point qu’il y a un avant et un après ce typhon-là ne peut porter qu’un nom exceptionnel, unique, dominant et maîtrisant l’histoire et faisant comprendre à tous ceux qui la regardent ce que fut le destin de chaque juif et de tous les juifs. […]
Shoah contient tout comme les trous noirs de l’espace qui aspirent toute la matière et toute la lumière d’une étoile . »
Passé le premier moment de stupeur, je doute que personne autour de cette boursouflure ne se fut risqué à lui rappeler cet apophtegme de Pascal : « nous avons beau enfler nos conceptions au delà des espaces imaginables, nous n’enfantons que des fantômes au prix de la réalité des choses. » (Il est peu probable que dans l’entourage d’un porc royal quiconque sut un peu de Pascal.)
Ainsi mettre Dame Chôa en rapport avec un trou Noir, c’est risquer de l’enterrer, ergo en faire un fantôme de choix… Sans compter que c’est appeler au culte du Trou.
Or ce trou-du-culte Noir il l’a, et il le montre amplement par cet article si torché.
Ainsi sont-ils, les Nez fourrés dans les trous noirs afin de se mieux humer les humeurs, se flatter les flatulences en famille, se pourlécher en nichée, en niches de colonies, en larges bran du gros Colon.
Ces gens là passent leur temps à ânonner leur panégyrique et lors même que dans leur soi-disant pays d’élection ils rivalisent de bestialité et de bassesse avec la plus arriérée et la plus sauvage tribu de cannibales, ils n’ont de cesse de se proposer en modèle à la terre entière afin de prouver qu’ils sont inégalables ; et le pire c’est qu’ils le croient vraiment.
À force d’ « unicité », de se croire Uniques, Élus, supérieurs, ils en deviennent stupides : pas une idée pas un mot qui ne soit d’utérinité, pas une pensée qui ne soit sui generis, pas une politique qui ne soit tribale ; et ils se croient discrets, et ils se croient malins !
Les grands mots dont ce gros lard fait ici un si grand abus, sont pour cacher un si petit dessein ( et aussi d’autres choses plus grandes et très abominables). Le défilé chancelant d’adjectifs trop lourds, les métaphores cycloniques si péniblement filées, laissent voir en filigrane tant d’un mépris typhonien [1] pour la souffrance des autres, tant d’un sentiment de supériorité que l’on reste pétrifié, que l’on se sent comme il dit « maitrisé » (méprisé ?), « dominé » (domine dominus) comme un petit enfant palestinien sous les chenilles d’un char Merkava. (Et c’est autant de perdu pour leur lucratif commerce des organes.)
Finissons avec un peu d’astrophysique à la fois goye et gnostique, ce qui fait deux G.
À la banlieue sud de notre Voie Lactée, il y a notre Soleil, grain de poussière incandescent parmi autant d’étoiles qu’il y a de grains de sable sur tous les déserts et plages de Gaïa.
Autour de lui, roulant dans l’espace infini, lovée en ses mers de saphir, notre belle planète est une oasis rafraîchissante dans le vide intersidéral, une boule bleue au milieu de milliards et de milliards de planètes noires, inhospitalières, comme elle est elle-même, au dessus, une oasis d’Oisifs au milieu d’un océan d’hommes de peine.
La terre est bleue comme une orange Jaffa :
O Oasis d’Élus pressés au milieu d’une vile écorce de goyaves,
Cap Nègre au milieu de Fjords glacés,
Golfe de noceurs au milieu d’un Golgotha de douleur,
Tu fus toujours la demeure des privilégiés, la mangeoire où rote le pourceau.
Le Soleil lui même, se consume en pure perte afin de réchauffer des charognes,
de « rayonner sur cette pourriture, comme afin de la cuire à point. »
Quand cette étoile rouge aura épuisé en vain tout son carburant, dans cinq ou six milliards d’année, demain, elle deviendra une Géante de Sang qui consumera tout.
Sa Lumière mourante ira se perdre à jamais dans l’éternelle et ineffable Nuit du Plérôme, avec Jésus Christ en parèdre avec le Premier Père, incréé créateur, au delà de l’Être et du Non-être.
Quand à la lueur de l’étoile bleuâtre qui illumine notre chasseur de nazi à la retraite, elle sera, comme il le dit lui-même, engloutie dans le Trou Noir, la Ténèbre d’où l’on ne peut fuir, sous la dalle de la Pesanteur infinie.
Pesant infiniment dans un temps infini, écrasée par sa propre masse, par son tuant et tonitruant Néant.
Félix Niesche