Pour avoir « soutenu » les auteurs de l’attentat dans un devoir, une élève de CM2 a été entendue, à la demande du parquet, par la gendarmerie de Valbonne.
Est-ce la répétition de l’affaire niçoise du petit Medhi ? Un autre enfant des Alpes-Maritimes, dont les propos ont été jugés « inquiétants », a été entendu il y a deux semaines, à la demande du parquet, par les gendarmes de Valbonne.
La raison ? Une phrase écrite à la fin d’un devoir en classe de CM2 : « Je suis d’accord avec les terroristes d’avoir tué les journalistes, car ils se sont moqués de notre religion. »
Une rédaction qui a mené la fillette du banc de l’école primaire de Garbejaïre au bureau de la gendarmerie. De la feuille de classe au procès-verbal. À seulement 10 ans.
« C’est toujours inquiétant quand on a ce genre de propos », estime Georges Gutierrez, le procureur de la République de Grasse.
Au point que la justice s’en mêle ? « Tout le monde est sur le qui-vive. Elle peut reproduire un discours entendu chez elle. On a essayé de comprendre pourquoi elle a écrit tout ça… »
Et le procureur d’expliquer la procédure : « Les enseignants voient un comportement qu’ils estiment anormal, ils le signalent à leur hiérarchie. Et cette dernière prévient le parquet… »
Sauf que là, ce ne fut pas le cas. Si la directrice a bien prévenu ses supérieurs, c’est une employée municipale qui a alerté les gendarmes. « En son nom propre », précise le procureur. Déclenchant ainsi la convocation de l’enfant.