Le Maroc a fustigé un "acte irresponsable" et sommé l’Algérie de s’expliquer après des coups de feu tirés samedi à la frontière entre les deux pays.
Dans un communiqué, le gouvernement marocain a fait état, samedi 18 octobre, de tirs de l’armée algérienne "sur une dizaine de civils", à proximité de la ville frontalière d’Oujda. Un Marocain de 28 ans a été grièvement blessé au visage, il se trouve dans un état "très critique".
Dans un communiqué, Rabat a fait part de sa "vive indignation" et de sa "très grande inquiétude" après cet "incident grave", survenu à la mi-journée. Les autorités marocaines ont sommé Alger d’"assumer ses responsabilités" et de lui "fournir les explications nécessaires".
Le gouvernement "proteste vigoureusement" contre cet "acte irresponsable" et "injustifié" qui s’"ajoute à d’autres agissements provocateurs [...] au niveau des frontières", ajoute le communiqué.
L’ambassadeur algérien à Rabat a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et de la coopération (MAEC), selon l’agence MAP. Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, a par ailleurs estimé que l’auteur des tirs devait être "traduit en justice", selon la même source.
La frontière entre les deux pays - qui totalisent plus de 70 millions d’habitants à eux deux - est fermée depuis août 1994, lorsque le royaume avait rendu responsable les services de renseignements algériens d’un attentat à Marrakech.