343 enfants privés de père, comme c’est triste ! Qu’est-il donc arrivé : un tremblement de terre, un tsunami, une épidémie, un naufrage, un crash aérien sur un vol transportant exclusivement des pères ? Rien de tout cela. Ces 343 enfants ont été privés délibérément et volontairement de père par la décision de leur mère de se faire inséminer par un donneur anonyme, de manière à ne pas s’encombrer du père en question pour éviter de partager l’enfant avec lui.
À la une de Libération, 343 femmes se sont vantées d’avoir recouru à une telle insémination, en général en Belgique ou en Espagne, où les couples de femmes peuvent recourir au sperme de donneurs anonymes pour avoir un enfant.
Celles-là mêmes qui prétendent que « tous les enfants doivent pouvoir bénéficier des mêmes droits » ont commencé la vie de leur enfant en violation de ses droits élémentaires proclamés et garantis par la Convention de New York sur les droits de l’enfant de l’ONU ! En particulier, ce texte proclame le droit pour tout enfant, dans la mesure du possible, de connaître ses parents et d’être élevé par eux (art. 7). Or, planifier la conception d’un enfant de manière à le priver de père porte directement et délibérément atteinte à ce droit. Les malheurs de la vie et l’égoïsme des adultes privent déjà suffisamment d’enfants d’un de leurs parents ou des deux. En quoi cela justifierait-il que la loi organise, généralise et même finance un tel malheur pour d’autres enfants ?