Mercredi soir, le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé à la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen la fin du blocus. Lors d’une réunion à huis clos, les 15 membres du Conseil de sécurité ont exprimé « leur inquiétude » et ont souligné « l’importance de garder tous les ports et aéroports du Yémen en état de fonctionnement ».
Le blocus des ports, aéroports et accès routiers au Yémen est le résultat d’un conflit entre l’Arabie saoudite, soutenue par les États-Unis, et l’Iran, déclenché par un tir de missile ce week-end de rebelles houthis yéménites pro-iraniens intercepté près de Ryad.
Un enfant meurt toutes les 10 minutes du choléra
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« Le niveau de souffrances est immense. La dévastation est presque totale. 21 millions de personnes ont un besoin d’aide humanitaire urgente », a déclaré à des journalistes le représentant suédois adjoint à l’ONU, Carl Skau. « C’est la pire situation humanitaire dans le monde, sept millions de gens au bord de la famine, un enfant meurt toutes les dix minutes de maladie, presque un million de malades du choléra », a-t-il égrené.
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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé mercredi le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, afin de plaider pour une réouverture immédiate des ports et aéroports au Yémen, a précisé Mark Lowcock.
Catastrophe en vue
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Quinze organisations humanitaires s’étaient insurgées mercredi contre le blocus du Yémen qui entrave les opérations humanitaires dans ce pays au bord de la famine, appelant à leur reprise « immédiate » pour prévenir une « catastrophe ».
« Dans le contexte actuel de crise alimentaire aiguë et d’épidémie de choléra, tout retard dans le rétablissement de l’accès humanitaire pourrait coûter la vie à des femmes, hommes, filles et garçons à travers le Yémen », ont souligné dans un communiqué ces organisations, parmi lesquelles Action Contre la Faim, Handicap International, Médecins du Monde, Oxfam, le Danish Refugee council et le Norwegian refugee council.
Souffrances immenses
Mardi, l’ONU avait déjà appelé l’Arabie saoudite à mettre un terme à un blocus à l’« impact négatif considérable sur une situation (...) déjà catastrophique ».
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« La situation est extrêmement grave pour les populations affectées », a renchéri l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre. Il faut « redonner une forte impulsion, un nouvel élan aux négociations politiques sans lesquelles il n’y a aura pas de réponse durable à la crise humanitaire », a-t-il estimé, en soulignant la nécessité de rouvrir au plus vite le port de Hodeida (ouest) et l’aéroport de Sanaa.