En 70 ans, la république populaire de Chine a connu trois grands dirigeants : Mao de 1949 au début des années 70, Deng de 1978 à 1997, et Xi depuis 2012.
Malgré les errements économico-politiques du régime communiste à ses débuts, le pays a rétabli sa stabilité grâce à de grands dirigeants, à la fois nationalistes et sociaux.
Ce qui est exactement le contraire de la France des 20 dernières années : nous avons connu 3 dirigeants, tous conseillés par Attali, de moins en moins nationalistes et de moins en moins sociaux.
Un troisième mandat historique voté à l’unanimité du Parlement. Le président chinois Xi Jinping a été réélu ce vendredi 10 mars par ses pairs du Parti communiste chinois (PCC) à 2 952 votes pour, zéro contre et zéro abstention. L’aboutissement d’une ascension qui l’a vu devenir, à 69 ans et près de 10 ans de règne, le dirigeant le plus puissant du pays depuis des générations.
Le résultat du vote des députés, sans appel, a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements des parlementaires réunis à Pékin, dans l’immense Palais du peuple bordant la place Tiananmen. Le Parlement étant, dans la pratique, inféodé au Parti communiste (PCC) au pouvoir, l’issue du scrutin ne faisait aucun doute.
Le dirigeant avait déjà obtenu en octobre une prolongation de cinq ans au sommet du PCC et de la commission militaire du Parti, les deux postes de pouvoir les plus importants en Chine. Seul candidat, Xi Jinping a été reconduit pour la même durée comme chef de l’État. Dès l’annonce du résultat, trois militaires en uniforme d’apparat ont descendu au pas de l’oie les escaliers de la monumentale salle où sont réunis les députés, avant de déposer un exemplaire de la Constitution sur un pupitre.
« Je jure d’être loyal à la patrie et au peuple »
« Je jure d’être (...) loyal à la patrie et au peuple (...) et de travailler dur à l’édification d’un grand pays socialiste moderne qui soit prospère, fort, démocratique, plus civilisé et harmonieux », a promis Xi Jinping, poing droit levé et main gauche sur le document.
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Sa réélection vendredi couronne une ascension politique remarquable durant laquelle il est passé de responsable politique peu connu du grand public à dirigeant chinois le plus puissant depuis des décennies.
Auteur d’une biographie sur Xi Jinping, l’écrivain et journaliste suisse Adrian Geiges estime toutefois que l’enrichissement personnel n’est pas sa motivation première. « Il a vraiment une vision pour la Chine, il veut que la Chine devienne le pays le plus puissant du monde », déclare-t-il.
De nombreux défis à venir
Pendant des décennies, la République populaire de Chine, échaudée par le chaos politique et le culte de la personnalité durant le règne (1949-1976) de son dirigeant et fondateur Mao Tsé-toung, avait promu une gouvernance plus collégiale au sommet du pouvoir. En vertu de ce modèle, les prédécesseurs de Xi Jinping, à savoir Jiang Zemin puis Hu Jintao, avaient chacun cédé leur place de président après dix années à ce poste.
Xi Jinping a toutefois mis fin à cette règle en faisant abolir en 2018 dans la Constitution la limite de deux mandats présidentiels, tout en laissant se développer autour de lui un quasi-culte de la personnalité. Avec ce troisième mandat, il devient le dirigeant suprême à rester le plus longtemps au pouvoir dans l’histoire récente de la Chine.
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