D’abord on a lu inconsciemment loge mayonnaise puis loge royannaise. Qu’est-ce qui se passe dans une tête pour s’enfermer en 1822 dans une cave obscure avec une bande de complotistes affairistes alors que la ville est si jolie au dehors ? C’est la question qu’on pose aux fondateurs de la loge « Le Triple Accord » de Royan et à leurs descendants qui fêtent ce bicentenaire.
Les maçons ont tout fait avec des grands mots et des grosses magouilles pour changer le visage de la France et aujourd’hui, cette dernière fait vraiment la gueule. Pas la peine de vous faire un dessin ou de ramasser la demi-tonne de faits divers quotidiens sordides qui transpirent de la PQR.
Les logeurs ne s’interrogent pas sur leur responsabilité – avoir tué le Roi et brisé le lien entre les Français et Dieu – ni sur leur contradiction fondamentale – vanter une République tout en violant sa loi fondamentale du rien entre le peuple et l’individu – mais se font une grosse agape comme si de rien n’était.
Le journal Sud-Ouest raconte l’événement à l’origine de la création de cette loge anti-monarchique qui avait comme emblème un... poignard.
La République des loges, c’est vraiment sympa. Le même jour, dans l’actu, Christiane Vivienne, à l’occasion des 40 ans de la grande loge mixte, a donné une conférence le samedi 1er octobre sur le thème « Réenchanter le monde, les missions de la Franc-maçonnerie ». On n’est pas loin du « réparer le monde » du mage Attali, à qui on n’a rien demandé. Parce qu’après, la facture de la réparation, c’est toujours pour les mêmes.
Christiane explique que la maçonnerie n’est pas une religion (évidemment, c’est une anti-religion) :
C’est la semaine commerciale de la FM : à La Roche-sur-Yon, le GODF invite les curieux à des séances de non-complotisme.
« Nous ne sommes pas qu’une association de vieillards ou de complotistes », lance d’emblée Thierry. « Quand on s’engage sur un idéal maçonnique, c’est dans le respect de la dignité de la personne humaine et de l’amélioration de la vie en société », poursuit Jean-Paul.
Le Grand Orient de France (GODF) est la première obédience de France avec environ 50 000 personnes. À La Roche-sur-Yon, ils sont une cinquantaine de maçons avec une moyenne d’âge de 55 ans, à se retrouver deux fois par mois au temple.
Voilà pour la FM du bas. Passons à la FM du haut, avec l’incarnation de la social-traîtrise à droite (oui, il y a eu une droite sociale après 45), le grand Xavier Bertrand, battu dans la finale des candidats LR par Valérie Pécresse qui fera 4,6 % au premier tour de la présidentielle 2022 truquée.
« Je suis prêt à soutenir une réforme des retraites qui contiendra des efforts parce qu’il faut assurer l’équilibre du régime pour payer les retraites, pas pour faire des économies, mais il faut clairement de la justice et un vrai texte ad hoc », a plaidé sur BFM TV Xavier Bertrand, qui avait mené une réforme des retraites à la fin des années 2000, sous le mandat de Nicolas Sarkozy. (20 Minutes)
Retraites : "Vous ne pouvez pas faire une réforme sans concertation"
➡️ Xavier Bertrand (@xavierbertrand), président des Hauts-de-France et fondateur du mouvement "Nous France" pic.twitter.com/njvc9MZAS5
— BFM Politique (@BFMPolitique) October 2, 2022
Xavier Bertrand (@xavierbertrand) : "Travailler un peu plus longtemps" est la seule piste possible pour réformer les retraites pic.twitter.com/ijEO2KTRTT
— BFMTV (@BFMTV) October 2, 2022
Xav a créé un mouvement qui s’appelle « Nous France ». Il veut peser à droite, dans une droite qui ne pèse plus grand-chose, puisque Macron à sa gauche et Marine à sa droite ont raflé 80 % de ses troupes. La droite classique – comme la gauche classique – garde son ancrage régional, mais politiquement, à Paris, dans les lieux de décision, elle est laminée.
En acceptant la casse des retraites, Bertrand, l’homme qui tient fermement les deux bouts du cordon sanitaire autour du Front national qui a craqué de partout, pactise avec le Diable, le vrai Diable, pas le Diable pour les nuls, et obtiendra sûrement quelques cadeaux du Château pour son nouveau mouvement. Un mouvement qui sent quand même sacrément le surplace, voire la régression.