Bonjour Boris,
vous avez raison sur un point, la permaculture est applicable au niveau familial. Le problème pour une application professionnelle relève plusieurs paramètres. Premièrement le modèle économique qui favorise le rendement par unité de surface avec le minium du pourcentage de la population affecté au domaine agricole. Deuxièmement, l’impatience des hommes à vouloir s’émanciper de la saisonnalité pourtant en cohérence avec les besoins nutritionnels qui fluctuent au fil des saisons.
Lorsque l’on parle de permaculture, de quoi parle t’on ? De buttes, de lasagnes, de spirales aromatiques et de paille magique ? Toutes ces inepties agronomiques relevant des algorithmes qui ne sont que la transcription informatique de ce qui est séduisant pour l’esprit humain, adepte du contrôle et de la pensée discriminante. Personnellement, mon approche de la permaculture à pour modèle les écosystèmes. Pensez-vous que suivre le fonctionnement naturel soit délirant agronomiquement ? Pourtant l’agronomie est l’observation des besoins du vivant. Pas celle qui discrimine en s’affranchissant de ce que l’homme ne comprend pas, celle qui laisse la place à tous paramètres en ne considérant pas les désirs de l’homme comme le centre du monde. L’homme pourtant reçoit largement sa part lorsqu’il s’émancipe de son arrogance. Lisez Fukuoka, qui au passage détient le record de rendement en riz au Japon. Son agriculture naturelle relève du génie. Personnellement , je n’achète jamais de légumes malgré la petitesse de mon jardin et l’extrême médiocrité originelle de ma terre et je n’y consacre qu’un temps honteusement bas. Il ne s’agit pas de paresse, seulement laisser au bons soins de la nature ce que l’homme ne saura jamais faire. Le sol s’améliore constamment et produit énormément alors que le temps d’ensoleillement y est très restreint. Mon approche différente de la permaculture est basée sur le pragmatisme, l’observation et aussi les plus de 15 ans de pratiques qui respectent les lois naturelles. Cependant vous avez raison de vous méfier des marchands de rêves, ils ne manquent pas. Mais là, concernant mon ouvrage vous êtes hors sujet. Quoi de plus logique sans l’avoir lu. Bon jardinage à vous, l’essentiel est bien de pratiquer.