Guillaume Poupard, le directeur général de la très sérieuse Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a déclaré ce matin à l’Assemblée nationale qu’il n’était « pas en faveur du vote électronique ». S’appuyant sur ses propos, un député a décidé de demander au gouvernement d’interdire les machines à voter pour les prochaines élections.
Si François Fillon a promis de généraliser le vote électronique, rappelons que son usage est aujourd’hui assez limité. S’agissant du vote par Internet, il est uniquement proposé aux Français de l’étranger (sur la base du volontariat), et pour quelques scrutins seulement. En 2017, cette faculté leur sera ainsi offerte pour les législatives, mais pas pour la présidentielle. Quant aux machines à voter, officiellement autorisées depuis la fin des années 60, seules quelques communes continuent de les utiliser, suite à l’adoption d’un moratoire, courant 2007.
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Même son de cloche au sujet du vote par Internet : « En toute franchise, je ne suis pas en faveur du vote électronique, parce qu’aujourd’hui quand on met en regard les capacités de sécurisation que l’on a – même en faisant beaucoup d’efforts, même avec des gens très sérieux – et le niveau des attaquants potentiels (...), on a du mal à totalement rassurer ».