C’est le gag de la journée : 30 000 internautes ont voté en ligne pour baptiser deux futures stations de métro de Bagneux et Montrouge qui prolongeront la ligne 4. Jusque-là, rien que de très démocratique.
« La station située à Bagneux, terminus de la ligne, devait obligatoirement comporter le nom de la ville. Les propositions étaient "Bagneux - Champ des Oiseaux", "Bagneux - Nina Simone" et "Bagneux - Lucie Aubrac".
À Montrouge, les propositions étaient "Fort de Montrouge", "Coluche" et "Barbara". Barbara repose au cimetière parisien de Bagneux accessible par la sortie sud de la station. »
On ne vous souffle pas le résultat, on imagine que c’est pas la peine.
« Pour chaque station, trois propositions choisies en collaboration avec les villes de Bagneux et Montrouge et la RATP ont été soumises au vote, en référence à des éléments géographiques ou bien à des personnalités emblématiques pour chaque commune », précise IDF Mobilités. (Source : francetvinfo)
Cependant, quand on découvre les trois propositions de noms, on subodore une petite intention maligne, un piège en forme d’entonnoir : c’est comme si les habitants de Bagneux avaient eu à choisir entre « Bagneux – Crotte de bique », « Bagneux – Poubelle » et « Bagneux – Lucie Aubrac » !
Barbara, Lucie Aubrac... a-t-on vraiment le choix entre une personnalité qui a beaucoup souffert et une autre personnalité qui a beaucoup fait pour que les coreligionnaires de la première (et de son propre mari) souffrent moins ?
Et qui connaît Nina Simone dans les rues du Bagneux profond ? Ce n’est pas faire offense au niveau culturel des habitants en matière de chanteuse jazz, mais la pilule est un peu grosse. Quant à « Bagneux – Champ des Oiseaux », c’est tellement con que c’est éliminé d’office.
Bravo aux organisateurs de cette arnaque à la démocratie participative, et place aux historiens qui vont, un jour ou l’autre, révéler la vérité sur l’évasion de Raymond, époux « Aubrac »...
Eh oui, quand on approfondit l’Histoire, surtout celle pour les enfants, on tombe sur des choses inédites, des choses grises (c’est-à-dire ni noires ni blanches), parfois renversantes. Le résistant devient collabo et le collabo résistant ! Une vraie galère pour les profs de la sous-Éducation nationale, qui clament depuis toujours les légendes urbaines pour imbéciles... Dans le genre mic-mac à la Gestapo, relire le Joanovici de Boudard. À ne pas confondre avec le Jovanovic de Kontre Kulture, qui se laisse très bien lire par ailleurs.
Pour en revenir à 2018, avec Pécresse au « Gross Pariss » et Schiappa à la répression des Hommes, on n’en a pas fini avec la floraison des noms de « femmes » (grandes, si possible, sinon moyennes, voire un jour petites) et aux délires de l’« égalité » dans le domaine public. Voici un extrait de l’article de l’hebdomadaire Elle sur le sujet :
« Plus récemment, c’est la station de métro « Europe » sur la ligne 3 qui prenait le nom de « Simone Veil ». Une démarche forte portée par Valérie Pécresse, qui entend bien féminiser de plus en plus les noms des stations de métro. « J’ai voulu soumettre aux votes des Franciliens les noms de leurs prochaines stations de métro sur l’extension de la ligne 4. Le vote a été franc et massif pour deux grandes figures féminines françaises originaires de l’Île-de-France et très aimées des Franciliens : Barbara pour la station située à Montrouge et Lucie Aubrac pour celle de Bagneux. Ceci intervient après avoir associé Simone Veil à la station Europe il y a quelques semaines. Il est naturel que les stations de métro continuent de se féminiser progressivement en mémoire de ces femmes qui ont marqué les Franciliens et leur histoire », nous confie ainsi Valérie Pécresse, Présidente d’Île-de-France Mobilités et de la Région Île-de-France. Pour rappel, en 2018, seules sept stations du métro parisien portent le nom d’une femme (ou d’un couple). »
Un jour, les descendantes de Pécresse & Schiappa nous débaptiseront toutes les rues Victor Hugo, un saligaud sabreur de femelles, pour mettre à la place les noms de ses « victimes », histoire de rétablir la justice, ces femmes ayant souffert aux côtés et sous le poids du grand homme. Et qui sait, on attribuera peut-être quelques-uns des poèmes épiques du vieux satyre à Ernestine, nom générique de la bonniche accueillante de l’époque !
« La vieillesse n’éteint pas les ardeurs du poète, avec un faible très marqué pour les jeunes femmes. Il n’est pas insensible à la "puissante et fessue" Céline Bàà, compagne de la jeune Adèle, qui a fait pour lui le voyage des Petites Antilles. C’est fatigant de faire l’amour trois fois par jour, note-t-il, mais comment résister à Albertine Seran, une actrice de 25 ans ? Et Judith Gautier, grande beauté cyclothymique et fille du "vieux Théo", qu’il honore à partir de 1883, à l’âge canonique de 81 ans. » (Source : L’Express)
Quel salaud ce Hugo, qui déteste les femmes au point de les sauter !
Et c’est à votre front qu’on voit monter le rouge,
C’est vous qui vous levez et qui vous indignez,
Femmes ; le sein gonflé, les yeux de pleurs baignés,
Vous huez le tyran, vous consolez les tombes,
Et le vautour frémit sous le bec des colombes !