Extrait :
La situation actuelle serait donc une anomalie de l’Histoire survenue en 1973. Est-ce vrai ? Pour le savoir, faisons un peu d’Histoire.
◊ Un peu d’Histoire pour comprendre comment nous en sommes arrivés là
Le paiement d’un intérêt sur une somme prêtée n’est pas une notion pérenne. Selon les cultures l’intérêt a été autorisé ou interdit.
Dans l’antiquité grecque puis romaine, faire payer un intérêt était autorisé. Puis la pratique fut interdite par le concile de Nicée I réuni à l’initiative de l’empereur romain Constantin Ier en 324.
Le concile de Tours en mai 1163 a interdit une forme masquée de prêt à intérêt qui porte le nom de vadium (en français “mort gage” !) et qui se pratiquait pour contourner l’interdiction de 324.
Cette pratique consistait à laisser en gage un bien qui rapportait des bénéfices au prêteur jusqu’au remboursement du capital prêté à l’origine. Les pratiques frauduleuses des suzerains sur la monnaie ont ensuite obligé l’Eglise à modifier progressivement sa position (concile Latran V en 1517). En effet, le prêteur d’une somme prenant un risque – au-delà de celui de ne pas se faire rembourser – celui d’être remboursé dans une monnaie rognée ou un titre manipulé par le pouvoir. Il devait donc être logiquement “récompensé” pour cette prise de risque (sans dépasser l’usure).
Depuis 1804, le Code civil mentionne explicitement le recours à l’intérêt dans son article 1905 (inséré par la loi du 9 mars 1804 promulguée le 19 mars 1804) : “Il est permis de stipuler des intérêts pour simple prêt soit d’argent, soit de denrées, ou autres choses mobilières”.
Jusqu’à la Révolution française, l’Etat s’endettait auprès de groupes sociaux privilégiés. C’était très souvent une dette personnelle au nom du suzerain. Lorsque celui-ci n’était plus en mesure d’honorer ses engagements, les prêteurs étaient alors soupçonnés des pires vilénies et la dette totalement ou en partie effacée. Et hop !
Le début et la fin c’est ici : http://lebilletdutrader.com/2012/06...
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