Interview effrayante si l’on ne se laisse pas endormir par le baratin bien-pensant positiviste, déclamé par ce maître ès propagande, qui suit les 2 première minutes. Tout est en effet dit crument au début puis joliment enrobé, avec adresse je le reconnais, par la suite.
L’idée est générale est bien de faire table rase du passé. Cela sur des principes complètement tordus auxquels on appose les mots de liberté et de raison.
Mr Peillon le dit clairement au début de l’interview : il faut créer nous même le récit de notre enfantement, nous enfanter nous même. Au delà de l’aspect historiquement fou de telles déclarations (jamais une nation ne gagne a détruire et oublier le passé, pas plus qu’un être humain individuellement) on ne peut que constater les similitudes avec les conditions pratiques de l’enfantement réel, telles qu’elles se profilent suivant les lois sociétales que la gauche met en place actuellement... Je ne peux que me souvenir, en entendant ça, de ce psy sur des vidéos ER, disant qu’il ne peut y avoir de structure saine chez le futur adulte que si l’enfant pouvait recréer imaginairement le récit de sa propre conception (en l’occurence fruit d’un homme et d’une femme). On vient toujours de quelque part, on a une histoire basée sur une réalité tangible, on ne "s’enfante pas soi même", c’est absurde. Cela vaut pour les individus sur un plan purement biologique, mais c’est aussi vrai pour les communautés humaines au regard de l’histoire. Mr Peillon ne veut rien de moins que réécrire l’histoire, jeter à la poubelle 2000 ans d’autorité morale et il nous raconte ça avec légèreté et passion, comme si cela allait de soi...
Deuxième aveu : il s’agit bien d’inventer une nouvelle religion, créée de toutes pièces (donc non révélée, issue de l’homme lui-même, ce qui n’a aucun sens). Ce qui donne tout crédit aux croyants qui fustigent la "religion de la laïcité", que ce type de personnages ne reconnaissent jamais en public, préférant parler "d’exercice de la raison". Cet aveu devrait inviter quiconque à la réserve (a fortiori le public auquel il s’adresse) mais est très vite oublié grâce aux mots caressants qui suivent.
On reconnaît bien là la marque maçonne : un discours de mort, d’inversion, d’extermination, de folie, déguisé par de beaux mots et un formidable maniement du discours destiné aux non-initiés. Un formidable dispositif rhétorique de brouillage satanique des mentalités et de la conscience politique.
Répondre à ce message