No limit… L’espèce de slogan automatique de la modernité a balayé la réflexion parlementaire, dont les représentants ont finalement décidé que le secteur éolien ne serait pas bridé – en tout cas pas par des questions de patrimoine historique, comme les sénateurs en avaient le projet. Désormais donc le projet de loi « Liberté de création, architecture et patrimoine » se voit libéré de toutes nouvelles contraintes au développement de ces turbines. Autant en emporte le vent !
De fait, le mois dernier, le Sénat avait décidé de rendre obligatoire sur la question de l’implantation éolienne l’avis de l’architecte des bâtiments de France afin que les projets d’installations éoliennes, visibles depuis un immeuble classé, un monument historique ou un site patrimonial protégé, ne puissent être envisagés dans un rayon minimal de dix kilomètres.
Il va de soi que cette disposition aurait limité le développement de ce secteur, la France comptant quelque 44.000 monuments historiques effectivement recensés.
Afin d’essayer de trouver un compromis entre l’histoire et la modernité, l’Assemblée nationale avait proposé en deuxième lecture que l’on substitue à cette procédure assez restrictive un simple avis de la commission régionale du patrimoine et de l’architecture pour tout projet de développement éolien.
Et, en définitive, la disposition a été purement et simplement supprimée au terme du débat du 22 mars…