On ne compte plus les scissions, les divisions et les exclusions. Au bout du compte, ce sont records historiques sur records historiques et le néant.
Chacun se souvient du slogan de l’événement organisé par Robert Ménard à Béziers : « Oz ta droite ». Eh bien, c’est précisément ce que n’a pas fait la population le 7 mai dernier. Sous la pression médiatique, par confort ou par habitude, souvent par complexe, les Français se sont trouvé des excuses pour s’abstenir ou, pire, pour voter pour le candidat des médias de propagande.
Tout cela ne serait pas si grave si le Président élu, quoi qu’on puisse en penser par ailleurs, correspondait à la volonté réelle des Français. Sauf qu’en réalité, il n’en est rien. Depuis plus de trente ans, la France aspire à être gouvernée à droite. François Mitterrand l’avait bien compris lorsqu’il mit en place cette machine machiavélique que fut le tabou absolu autour du FN érigé en épouvantail fasciste. Depuis, la droite est devenue une formidable machine à perdre, même quand elle gagne. Car lorsqu’elle est aux affaires, la prétendue droite ne corrige aucun des excès de la gauche, de peur de passer pour réactionnaire.
Et la droite nationale, me direz-vous ? Eh bien, elle part morcelée, divisée, fragmentée. On ne compte plus les scissions, les divisions et les exclusions. Au bout du compte, ce sont records historiques sur records historiques et le néant.
Pourtant, si toutes les personnalités qui ont été brisées par la machine FN depuis trente ans s’associaient avec de nouvelles personnalités émergentes, c’est nous qui aurions fait 66 % le 7 mai.
Je rêve d’une coalition qui rassemblerait Carl Lang, Robert Ménard, Bruno Gollnisch, Nicolas Dupond-Aignan, Bruno Mégret, Jean-Yves Le Gallou et bien d’autres que j’oublie. Bien sûr, conscient que ces personnalités de premier plan ont certainement des divergences, il faudrait non pas qu’elles se réunissent sous le plus petit de leur dénominateur commun, mais sous le plus beau : la survie de la France. Pour que cela fonctionne, il faudrait que chacun sache voir en l’autre la personnalité capable de prendre la tête d’un tel mouvement. Exit, donc, celui ou celle qui considère qu’une telle coalition ne peut se faire que derrière sa personne. Nous en avons assez du « tous derrière et moi devant ». Certes, la liste qui précède n’est pas exhaustive. Là n’est pas l’important. Ce qui importe surtout, c’est la démarche. Nous voulons remplacer la droite du « tout à l’ego » par la droite du « tout à la France ». C’est la seule planche de salut. Tant que nous n’aurons pas compris cela, les Macron, Bayrou, Valls, Sarkozy et autres auront de beaux jours devant eux pour se partager la gamelle.