Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Vers "un retrait de l’Irak" de la coalition menée par Washington, selon l’armée américaine

Le Pentagone dément

Mise à jour : le Pentagone dément tout retrait d’Irak. Nous laissons cet article et ajoutons en complément, à la suite, le démenti.

La Rédaction d’E&R

 


 

L’armée américaine a adressé une lettre à l’Irak, expliquant sa volonté de « repositionner » les forces de la coalition menée par Washington dans le pays. Objectif : « Un retrait de l’Irak de manière sécurisée et efficace », à terme.

 

Ce 6 janvier, l’armée américaine a indiqué au numéro deux du commandement militaire irakien « repositionner » les forces de la coalition internationale anti-Daesh menée par Washington dans le but d’« un retrait de l’Irak de manière sécurisée et efficace », dans une lettre dont l’AFP a pu consulter une copie.

Deux responsables militaires américain et irakien ont confirmé à l’AFP l’authenticité de cette lettre signée du général William H. Seely, commandant des opérations militaires américaines en Irak. « Nous respectons votre décision souveraine qui ordonne notre départ », indique la missive.

« Par respect pour la souveraineté de la République d’Irak, et comme demandé par le Parlement et le Premier ministre, la Coalition va repositionner ses forces [...] pour s’assurer que le retrait d’Irak est mené de manière sécurisée et efficace », peut-on lire dans cette lettre.

Dans le cadre des préparations de ce retrait, la lettre annonce une « augmentation des déplacements en hélicoptères au-dessus et aux alentours de la Zone verte [...] durant la nuit », alors que de nombreux hélicoptères survolent le centre de Bagdad depuis plusieurs nuits, ont constaté des journalistes de l’AFP.

 

Une demande du Parlement irakien

La veille, le 5 janvier, le Parlement irakien a demandé au gouvernement de « mettre fin à la présence des troupes étrangères » dans le pays, où 5200 militaires américains sont encore déployés.

Lors de la session de la Chambre des députés irakien, le Parlement a également approuvé une décision contraignant « le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d’aide » internationale dans sa lutte contre l’organisation terroriste Daesh.

Le même jour, le ministère des Affaires étrangères irakien a publié un communiqué dans lequel il a annoncé avoir porté plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies après des « attaques américaines contre des bases irakiennes » et « l’assassinat de commandants militaires irakiens et amis », considérant l’opération américaine visant le général Soleimani comme une « violation de sa souveraineté ».

L’ambassadeur américain en Irak, Matthew Tueller, avait ensuite été convoqué.

Quelques jours plutôt, le 29 décembre, les États-Unis avaient frappé plusieurs sites du Kataëb Hezbollah (KH) en Irak, une des factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi, en représailles à la mort d’un sous-traitant américain. Ces frappes avaient provoqué des manifestations anti-américaines qui avaient dégénéré en assaut de l’ambassade américaine à Bagdad.

 


 

« Aucune décision » de quitter l’Irak : le chef du Pentagone contredit une lettre de l’armée

 

Le chef du Pentagone a démenti tout retrait étasunien d’Irak, après la révélation d’une lettre de l’armée américaine adressée à Bagdad, qui annonçait un retrait de la coalition menée par Washington. Cette missive aurait été envoyée... par erreur.

 

Confusion autour d’un éventuel retrait des militaires américains d’Irak. Dans la soirée du 6 janvier, le secrétaire à la Défense des États-Unis Mark Esper a démenti que les États-Unis avaient décidé de quitter l’Irak.

Or, plus tôt dans la journée, les agences de presse AFP et Reuters rapportaient que l’armée américaine avait indiqué au numéro deux du commandement militaire irakien, que les forces de la coalition internationale anti-Daesh, sous commandement américain en Irak, allaient être « repositionnées » en vue d’un retrait du pays.

L’information provenait d’une lettre signée du général William H. Seely, commandant des opérations militaires américaines en Irak, dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP par deux responsables militaires américain et irakien. « Nous respectons votre décision souveraine qui ordonne notre départ », indique la missive. « Par respect pour la souveraineté de la République d’Irak, et comme demandé par le Parlement et le Premier ministre, la Coalition va repositionner ses forces [...] pour s’assurer que le retrait d’Irak est mené de manière sécurisée et efficace », peut-on encore lire dans cette lettre.

« Je ne sais pas ce qu’est cette lettre... Nous essayons de trouver d’où elle vient, ce dont il s’agit. Mais aucune décision de quitter l’Irak n’a été prise. Point », a commenté le chef du Pentagone à la presse.

Par la suite, le chef d’état-major américain, cité par l’AFP, a annoncé que la lettre était authentique, mais avait été envoyée par erreur. « C’était un projet [de lettre] non signé » envoyé à quelques leaders militaires irakiens parce que les mouvements de troupes américaines en Irak se sont accrus ces derniers jours, a expliqué à la presse le général Mark Milley, ajoutant : « C’est une erreur commise en toute bonne foi ».

 

Une demande du Parlement irakien

La veille, le 5 janvier, le Parlement irakien avait demandé au gouvernement de « mettre fin à la présence des troupes étrangères » dans le pays, où 5200 militaires américains sont encore déployés.

Lors de la session de la Chambre des députés irakien, le Parlement a également approuvé une décision contraignant « le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d’aide internationale », dans sa lutte contre l’organisation terroriste Daesh.

Le même jour, le ministère des Affaires étrangère irakien avait publié un communiqué dans lequel il annonçait avoir porté plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies après des « attaques américaines contre des bases irakiennes » et « l’assassinat de commandants militaires irakiens et amis », considérant l’opération américaine visant le général iranien Soleimani comme une « violation de sa souveraineté ».

 

Pic de tensions au Moyen-Orient

Les tensions entre les États-Unis et l’Irak ont singulièrement augmenté ces dernières semaines. Le 29 décembre, les États-Unis ont frappé plusieurs sites du Kataëb Hezbollah (KH) en Irak, une des factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi, en représailles à la mort d’un sous-traitant américain. Ces frappes ont provoqué des manifestations anti-américaines qui ont dégénéré en assaut de l’ambassade américaine à Bagdad.

Les États-Unis ont jugé l’Iran responsable de cette attaque, et ont tué via une frappe de drone à l’aéroport de Bagdad Qassem Soleimani, chef de la force al-Qods, branche des Gardiens de la révolution iranienne chargée des opérations extérieures.

La frappe américaine a également tué l’Irako-iranien Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-iranienne. Le Premier ministre démissionnaire irakien, Adel Abdel Mahdi, a estimé que « l’assassinat d’un commandant militaire irakien occupant un poste officiel [était] une agression contre l’Irak, son État, son gouvernement et son peuple ».

Source : francais.rt.com

Voir aussi, sur E&R :

 






Alerter

37 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #2358378

    Étrange toute cette histoire , encore une fois les amerloques volent aux secours de daech vue que Soleimani était l’ennemi juré de daech ,normal que les irakiens l’ont mauvaise .

     

    Répondre à ce message

    • #2358640

      Dans la real-politique, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis. On ne sait pas ce qu’il se passe en coulisse. Peut-être même que le général en question était un agent double ? De plus, des bruits courent qu’il aurait été déclaré mort plusieurs fois ?

       
  • #2358385

    petite hypothèse : et si l’assassinat de Soleimani était pour Trump une ultime salve d’honneur avant de se retirer du moyen orient, afin de ne pas avoir l’air de partir la queue entre les jambes pour ses électeurs. cela expliquerait l’ambiguité de son message au "peuple iranien". Soleimani sacrifié pour le bien de la région avec l’accord tacite des iraniens (un mal pour un bien)

     

    Répondre à ce message

    • #2358401

      Avec l’accord des iraniens, j’en doute. Par contre, Trump bug dans la matrice sionarde ? Cela serait évidemment trop beau pour être vrai, mais quand on s’aperçoit des conséquences de l’assassinat de Qassim Soleimani, à savoir l’émergence d’un front uni entre chiites et sunnites et un soutien massif du peuple irakien à l’état-major iranien, on se dit qu’il y en a quelques-uns qui doivent être bien emmerdés ! Alors, billard à trois bandes ou pas ? Le temps nous le dira. Mais en extrapolant un peu, il est possible que certains de nos "alliés" aient rejoint la Patagonie en pressentant un coup fumant !

       
    • Le problème c’est que si Trump se retire maintenant après les discours iraniens et libanais promettant de bouter les amércains hors du MO si besoin dans des cercueils, il aura encore plus l’air de partir la queue ente les jambes. Et là, pas juste devant son électorat mais devant le monde entier dont les membres de l’OTAN dont la confiance s’érode de jour en jour.

      Si les iraniens et leurs alliés avient fait montre d’une plus grande retenue dans leurs propos, et si la "mise en scène" du martyr de Soleimani avait été plus sobre, j’aurais pu y croire.

       
    • #2358413

      Quelle "salve d’honneur " ? Il a besoin d’assassiner un général iranien pour se désengager après avoir foutu le bordel ? Que lui a fait l’Iran exactement si ce n’est pour satisfaire Israël ? Comment un mec qui s’appelle Donald peut-il être un grand stratège ? Vladimir, lui, est un stratège qui voit loin ! Donald est un bulldog stupide !

       
    • #2358575

      Ça y est, en voilà un autre qui croit avoir tout compris sur l’intelligence stratégique du bulldog ! Dans la même veine, je peux dire pareil de Macron : un nationaliste super génial qui tape sur les gilets jaunes (mais c’est une ruse) pour renforcer le populisme et faire élire un nationaliste pur et dur pour renverser la raie publique. Pas con le macron ! Il lutte contre l’état profond en fait ! Un joueur à 16 bandes ! D’ailleurs ne se rapproche t il pas de Poutine ?

       
  • #2358409

    Le petit coq chétif est bien silencieux dans cette affaire ... on n’entend plus satanyahoo vociférer contre l’Iran pendant que le bulldog de la maison Blanche fait le sale boulot...

     

    Répondre à ce message

  • #2358418

    Avec un seul commandant le TITANIC a coulé, qu’en serait il pour les USA où presque tous le monde commande : on voit le pays couleur au ralenti !!!

     

    Répondre à ce message

  • Le Pentagone veut que l’armée se sacrifie pour la gloire des sionistes.

     

    Répondre à ce message

  • Ils ont répliqué trop vite avec leur lettre...
    Le scénario exige d’abord que chacun menace l’autre (si tu frappes ici on frappe là etc etc...) que tout le monde ait la trouille de la guerre généralisée...
    Ensuite, ils proposent de négocier pour une paix durable dans la région... avec retrait des troupes à la clé...
    Le mecs du pentagone et de l’armée ne sont pas synchronisés là, c’est le foutoir, personne n’a lu le script !

     

    Répondre à ce message

  • Du temps de Saddam l’Irak c’était 16 millions d’habitants . Après une telle succession de désastre depuis 1991, on pourrait croire que la population a baissé : pas du tout ! Ils sont 38 millions aujourd’hui, ce qui doit faire enrager les sionistes (près de 4 enfants par femme) .

     

    Répondre à ce message

  • Pierre Loups Le malicieux et toute la clique de français sionistes qui squattent ici et qui ne sont jamais modérés car E&R essaie tant bien que mal de nous réconcilier et de nous rapprocher, vous êtes sur que vous vous êtes pas planté de site ? J’ai l’impression de lire des commentaires du figaro à chaque fois que je vous lis, les mecs ici c’est la réconciliation on est pas ici pour vous lire vos fadaises racistes et pro US à chaque article de la rédaction, moi je suis pour la réconciliation mais avec des gens qui ont le cerveau ouvert pas des croupions pattes molles de la garde rapproché de trump ou de netenyaou ok parce que vos conneries on les lis ailleurs sur d’autre sites pourris et ça nous intéresse pas merci bien de changer de cap et de combat, j’ai l’impression que votre disque est rayé vous avez le même depuis des années c’est flippant.

     

    Répondre à ce message

  • La confusion en Irak montre surtout au grand jour la dualité de pouvoir à Washington

     

    Répondre à ce message

    • tout à fait il est probable que les hauts gradés en irak soit en désaccord total avec l administration trump un aventurisme qui met clairement en danger les bases américaines en irak d ou ce courrier, en gros à partir de maintenant l armée n aura plus de soutient de la part des irakiens et des militaires en cas de guerre ils pourront compter que sur eux même .
      et c est très bien comme ça

       
  • Ca sent la "guerre civile" entre les différents réseaux de pouvoir aux USA. Attendons de voir ce qu’il en ressortira.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents